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FAUVE÷, Vieux Frères Partie 1

Fauve Corp/Warner/2014

Surfant sur le courant d’un premier EP au succès commercial et générationnel indiscutable, le collectif parisien se lance dans la parution de deux albums cette année. Une double parution certainement dictée par les lois de la société de consommation, qui oublie aussi vite qu’elle ne découvre, qui prend et qui jette.
Paradoxe donc pour un groupe qui ne voulait aucune photo de leur faciès lors de leurs concerts et qui ne voulait pas apparaitre à visage découvert dans les illustrations d’interview, histoire de prendre tout le monde à contre-courant. Enfin s’il y a une chose qu’on ne peut reprocher à Fauve≠, c’est de manier avec brio les ficelles du buzz. Mais c’est bien tout ce qu’on peut leur trouver d’intéressant (à moins d’être Télérama, les Inrocks où le chauvinisme est de mise). Pour le reste, on passe notre chemin. On a pu lire par là que Fauve≠ c’est “le rejet du rejet, la haine de la haine, la phobie de la phobie”. L’ennui de l’ennui, la répétition de la répétition, voilà qui leur iraient bien comme qualificatifs. Les compos, à base de boucles rythmiques et musicales, parfois intéresssantes (De Ceux), lassent très vite. Et ce qui passe le mieux est peut être quand Fauve≠ fait du Moby (Requin-Tigre). On pourrait alors se rabattre sur les textes, qu’on m’avait vendu comme bien écrits. Sincérement quand ça avait commencé par des paroles parlant de vent et de sodomie dans la même phrase, ça ne peut laisser que très perplexe. Maintenant ça parle de fermer sa gueule de finir son assiette (Voyous). C’est plus une ouverture à la parodie qu’autre chose et quelque part, Romain Duris avait déjà ouvert la voie dans les Poupées Russes. Donc pour le texte on repassera, et on préfère de loin les anciens Puccino ou IAM qui eux ont vraiment de la plume et ne font pas office d’imposteurs. Car en parlant de Fauve≠, c’est bien d’arnaque et d’imposture qu’il faut parler et dont on va vite commencer à se lasser. Certains me diront que ce collectif est un groupe générationnel. Et bien voir une génération si frûstrée, ça fait mal au coeur. J’ai envie de dire les mecs, sortez de chez vous, y’a pas que Paris dans la vie.

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