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L’ALBUM OUBLIE DE LA SEMAINE : MATTHEW JAY, Draw

EMI/2001

Retour sur le premier album de pop-folk mélancolique d’un jeune songwriter mort trop jeune.
Peu doivent se souvenir de l’apparition en 2001 de cet Anglais installé à Nottingham. Après une poignée d’EP et de singles, Matthew Jay avait fait un temps parler de lui, comme un héritier de Nick Drake et potentiel concurrent d’Elliott Smith, Jude ou David Gray, avec sa voix douce et/ou haut perchée, ses chansons aux mélodies accrocheuses.
Draw, son premier album, ne contient d’ailleurs quasiment que des tubes, des titres qui s’enchainent admirablement, au gré d’ambiances cotonneuses et d’arrangements soignés. Jay convoque ainsi un orchestre sur l’un des morceaux les plus réussis du disque, Meteorology. Ce nâtif de Plymouth avait développé un remarquable sens de la mélodie, qui amenait ses chansons très haut (Call My Name Out, un titre taillé pour les stades, Please Don’t Send Me Away et ses sonorités 80’s, The Clearing et Let Your Shoulder Fall, parfaites popsongs au carrefour du folk et de l’electro). Bref, le garçon
avait trouvé là une formule efficace.
En 2003, travaillant alors sur son deuxième album, Matthew Jay fait une chute inexpliquée d’un immeuble à Londres. Lui qui était de ces musiciens prêts à expérimenter et élargir ses horizons musicaux (on le savait fan de hip-hop) n’aura pas eu assez de temps pour montrer au monde qu’il était un songwriter et un chanteur très doué.

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