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Kings Of Leon / Can We Please Have Fun

Crédit Photo: Matthew Followill

Retour en force des Kings Of Leon, trois ans après le très remarqué When You See Yourself. Le quatuor Followill, son leader Caleb en tête, nous revient avec un neuvième album baptisé Can We Please Have Fun.

Un album qui, selon les dires de Caleb Followill, a été composé et enregistré sans aucune pression ni peur du résultat négatif. Caleb, Nathan, Jared et Matthew avouent volontiers avoir pris énormément de plaisir à l’élaboration de ce nouvel effort, arguant que faire de la musique peut ne pas s’avérer être une contrainte: « en enregistrant notre musique, nous ne faisons que ce que nous aimons. » Le quatuor américain ne saurait mentir car, musicalement, le résultat s’en ressent. Les guitares de Matthew et de Caleb se montrent plus aiguisées que jamais, tandisque les sonorités brutes à l’ancienne sont de retour, comme en témoignent l’aérien Mustang ainsi que l’électrique Nothing To Do.
À travers Kings Of Leon, c’est toute l’Amérique profonde qui parle, tout particulièrement celle de Nashville et du Tennessee, par le truchement de ces sons aériens de guitares reconnaissables entre mille. Ballerina Radio et Rainbow Ball, en début de l’album, en donnent un bel aperçu, lorsque ce n’est pas la ballade country Split Screen aux airs springsteeniens.

Ce qui frappe chez Kings Of Leon (et encore plus sur Can We Please Have Fun), c’est ce savant alliage de morceaux lents (Actual Daydream, Seen, Split Screen) et de pièces rock à l’énergie redoutable (Nowhere To Run, Nothing To Do, Hesitation Generation). Le quatuor Followill a depuis longtemps compris que, pour pondre un album qui plaise à tous, il fallait de tout pour faire un monde et pour que la greffe prenne. Can We Please Have Fun, à l’instar de ses prédécesseurs, ne fait pas exception.

Can We Please Have Fun s’apparente à un long road trip de 12 morceaux sur les routes rurales de l’Amérique profonde, Mustang en étant l’exemple phare. Imaginez-vous rouler à tombeau ouvert dans une voiture de cette prestigieuse marque en écoutant cet entêtant morceau, premier single dévoilé par le quatuor Followill avec, en fil rouge, la voix déchirante de Caleb. De quoi donner des envies d’ailleurs, d’évasion!
Le fracassant Nothing To Do, annoncé à tort comme second single, est finalement bien paru, ayant succédé au magnifique et aérien Split Screen. Une profusion de singles qui nous fait dire que Can We Please Have Fun est loin d’être passé inaperçu, que Mustang et autres Nothing To Do ont fait mieux que de précéder sa réputation, donnant aux fans des Kings l’assurance d’un neuvième album de grande facture.

Chez les Followill, pas de mauvaises surprises ni de révolution de style, mais une musique qui a et aura, quoi qu’il en soit, toujours la cote auprès du publique. La recette du succès fonctionne, il n’y a donc aucune raison d’en changer, tel que le démontrait déjà When You See Yourself en 2021. Aucun danger alors que les Kings Of Leon se laissent griser par le tout cuit commercial et la facilité!

Morceaux choisis: Mustang, Split Screen, Nothing To Do, Nowhere To Run.

 

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