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Jen Cloher : I Am The River, The River Is Me

La folkeuse australienne Jen Cloher est de retour avec son cinquième album intitulé I Am The River, The River Is Me paru le 3 mars dernier via Milk ! Records. Le précédent opus de cette songwritrice à la voix douce et grave datait de 2018.

Ce nouvel effort de Jen Cloher est essentiellement tourné vers la culture maorie, la mère de l’artiste australienne étant originaire de cette tribu néozélandaise.
Rien qu’à l’énoncé des titres, on comprend tout de suite que l’on baigne pleinement dans l’univers des populations aborigènes de l’Australie sauvage lorsque les maoris ne sont pas évoqués. Tout au long de cet album, Jen Cloher met un point d’honneur à leur rendre hommage et justice. Citons par exemples, parmi ces titres en langues aborigène et maoris, “Mana Takatapui” ou encore “He Toka-Tu-Moana”. Jen Cloher, maniant l’anglais aussi parfaitement que n’importe qui, a manifestement décidé de surprendre sur ce cinquième album, prenant ainsi la résolution de rendre leurs lettres de noblesse aux tribus les plus primitives.

L’enregistrement d’I Am The River, The River Is Me s’est déroulé entre Aotearoa en Nouvelle-Zélande et Melbourne, sous la houlette du duo Tom Healy/Anika Ostendorf. Côté musiciens, Jen Sholakis est demeuré derrière les fûts, fidèle à Jen Cloher depuis les débuts.

Un nouvel album de Jen Cloher principalement dédié aux ballades folk telles que “Protest Song”, “The Wild” ou la magnifique “I’m Coming Home”. Hélas encore trop confidentielle, Jen Cloher n’a pas le moins du monde à rougir des grandes voix féminines que sont Madi Diaz, voire Lana Del Rey pour le timbre doux et chaud. Des morceaux qui, parfois même, dépassent les 5 minutes, à l’image de “Protest Song”, “I’m Coming Home” et de l’éponyme “I Am The River, The River Is Me”.
Jen, outre la folk, s’essaie à d’autres styles musicaux comme l’électro sur “My Witch” et le pop/rock dans le très énergique “Being Human”. Il faut bien avouer que “My Witch” n’est pas une réussite, cadrant bien mal avec les autres morceaux de l’album. Pourquoi un morceau électro au beau milieu de ces formidables ballades folk ? Allez comprendre… Bref ne nous appesantissons pas là-dessus, on pardonnera bien volontiers ce petit écart à Jen Cloher qui, du plus profond de son âme, s’est employée pour nous offrir cet album aussi intimiste qu’émouvant.
De nombreux artistes, surtout pour les chœurs, ont apporté leur contribution à cet album. Citons Emma Donovan, Kylie Aoldist, Liz Stringer et Te Kaahu qui accompagne Jen sur “He Toka-Tu-Moana”.
Avec I Am The River, The River Is Me, Jen Cloher signe son opus le plus personnel, la folkeuse australienne n’oubliant nullement d’où elle vient. Cette songwritrice patentée ne pouvait adresser plus bel hommage à sa mère maorie comme aux tribus primitives aborigènes. Les compos en langue anglaise n’ont pas pour autant été oubliées, comme le démontrent “Protest Song” ou “The Wild” qui figurent au rang des superbes ballades jalonnant ce cinquième album de la chanteuse australienne. De quoi déplorer que cette songwritrice reste toujours aussi anonyme et surtout bien peu médiatisée !

I Am The River, The River Is Me : le véritable rendez-vous de Jen Cloher avec son histoire et ses racines !

Notre sélection : I’m Coming Home, Protest Song, I Am The River, The River Is Me, The Wild.

https://www.youtube.com/watch?v=O_armllVeT0
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