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The Lathums, From Nothing To A Little Bit More

Après de longs mois d’attente insoutenable, le second effort de The Lathums vient enfin de débarquer chez Island Records. Nos british préférés nous avaient pourtant donné matière à patienter, dévoilant de temps à autres un single porteur, comme à l’habitude, de grands espoirs. Dès l’an dernier, ce fut le cas avec le percutant “Sad Face Baby” sur lequel la bande à Alex Moore persistait et signait sur la lancée de l’album “How Beautiful Life Can Be”.
La formation de Wigan sortait ensuite le non moins endiablé “Say My Name”, un morceau où énergie rock et émotion se donnent la réplique.
Sad Face Baby” et “Say My Name” furent suivis de la superbe ballade pour piano “Turmoil” et du très pop “Struggle”. De quoi donc envisager, pour Alex et les siens, un avenir florissant avec la parution annoncée de From Nothing To A Little Bit More.

Rien de nouveau sous le ciel de Wigan et de The Lathums, ce second opus se voulant comme un prolongement d’How Beautiful Life Can Be ainsi que de Foolish Parley par exemple. L’influence Morrissey/The Smith est toujours bien palpable à l’oreille, impulsé une fois de plus par l’incroyable présence vocale d’Alex Moore, un personnage devenu haut en couleur et charismatique avec le temps. Il suffit d’avoir vu au moins une fois The Lathums sur scène pour juger de ce tempérament fougueux.
La recette musicale est identique mais elle a l’avantage de plaire, alors il serait dommage de tout changer pour au final dérouter les fans.

La plupart des morceaux de ce nouvel album de The Lathums s’identifient à d’anciens standards tels que “How Beautiful Life Can Be”, “The Great Escape” ou encore “Foolish Parley”. Ainsi, “Rise And Fall” possède l’influence jazzy de “The Great Escape”, le trépidant “Facets” l’énergie et la puissance rock de “Foolish Parley” et le relâché “Lucky Bean” recèle de grandes similitudes avec le single à succès “How Beautiful Life Can Be”. Une variété de styles qui nous fait dire que From Nothing A Little Bit More tolère aussi bien le morceau rock (“Facets”, “Sad Face Baby”, “Say My Name”) que la ballade, qu’elle soit interprétée au piano ou à la guitare (“Turmoil”, “Undeserving”). Alex Moore et ses boys ont saisi, depuis le premier LP How Beautiful Life Can Be, toute l’importance de cette diversité musicale, celle qui fait d’un album un chef-d’œuvre, de ceux que les gens écouteront sans se lasser. Sans vergogne et sans coup férir, les petits gars de Wigan passent, en un tournemain, de la pop piano diffusée par “Struggle” au rythme rock et entraînant de “Say My Name”, l’adrénaline s’estompant sur les tendres “I Know”, “Lucky Bean” ou “Rise And Fall”, sans parler des magnifiques “Turmoil” et “Undeserving” sur lesquels toute pression s’évacue. Alex Moore, accompagné d’une guitare ou d’un piano, laisse transparaître un énorme flot d’émotion par le biais de sa voix tant suave que haut perchée.

Rien d’étonnant à ce que The Lathums soit un groupe de concerts, se permettant n’importe quelle facétie à chaque prestation scénique. Les « oh oh » figurant en chœurs sur bon nombre de morceaux en témoignent, par exemple dans “Rise And Fall” ou “Say My Name”. Lors des futurs concerts de The Lathums, il y aura vraiment matière à reprendre les morceaux en chœurs avec le groupe, quitte à ne chanter que des « oh oh », ce sera déjà mieux que rien !

Sur ce second album des britanniques, il y a les morceaux intermédiaires, ni trop lents ni trop violents, qui marqueront peut-être moins les esprits comme le font “Say My Name” ou “Facets” mais qui, malgré tout, occupent une place légitime. Parmi ceux-ci, citons “I Know, Crying Out” et “Land And Sky” aux allures de morceau reggae. La preuve ultime, s’il en fallait encore, que The Lathums se plaisent à explorer tout style se mettant sur leur route.

Avec From Nothing To A Little Bit More, The Lathums confirment tout le potentiel décelé depuis le début sur des morceaux tels que “Foolish Parley” ou “How Beautiful Life Can Be”. Comme quoi, il est toujours possible de faire les mêmes choses sans pour autant blaser le publique. Le groupe de Wigan pourra-t-il surfer ad vitam aeternam sur cette vague revival estampillée Morrissey/The Smith ? Eux-mêmes ne le savent sans doute pas encore. Cependant, le piano audible dans “Turmoil” et “Struggle” tend à démontrer que, selon le célèbre proverbe, seuls les imbéciles ne changent pas d’avis, ne songent nullement à évoluer.

From Nothing To A Little Bit More : un album qui ne souffre d’aucune déception de la part de The Lathums !

Notre sélection : Say My Name, Facets, Rise And Fall, Undeserving.

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