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Kula Shaker / 1St Congregational Church Of Eternal Love (And Free Hugs)

Voici le grand retour des londoniens de Kula Shaker, six ans après leur album K 2.0. Une absence qui posait la sempiternelle question de savoir si le quatuor britannique referait un jour parler de lui, eh bien on a notre réponse!

Kula Shaker s’est révélé à nous en 96 avec un premier album intitulé K dont fut extrait, en autres, le single psyché Tattva. S’en sont suivis d’autres albums, notamment Peasants, Pigs And Astronauts (97), Pilgrims Progress (2010) ou encore K 2.0 (2016)

Les Londoniens reviennent donc avec 1St Congregational Church Of Eternal Love (And Free Hugs), leur sixième galette. Il s’agit même d’un double album, constitué de 15 morceaux, si l’on ne tient pas compte des quelques extraits manifestement enregistrés lors d’une messe, lesquels ne se résument qu’aux diatribes d’un prêtre avec, en arrière-plan, des éternuements d’enfants. Une curiosité qui n’empêche pourtant pas ce nouvel effort des Britanniques de valoir la peine que l’on s’y intéresse.
Distribué par Strangefolk Records, ce sixième album a été enregistré dans le propre studio du bassiste Alonza Bevan, en Belgique.

Le quatuor londonien demeure toujours fidèle à lui-même sur 1St Congregational Church Eternal Love (And Free Hugs), son ADN musical étant le rock psychédélique coloré d’influences Pink Floyd et The Beatles. Les premiers cités se retrouvent dans la ballade psyché aérienne The Once And Future King d’un peu plus de 4 minutes, tandis que les seconds se font sentir sur Bumblebee ou encore le folklorique Farewell Beautiful Dreamer agrémenté de guitare sèche, de cuivres et de chœurs, voire même du cadencé 303 Revisited où la période 70’s s’avère omniprésente. La voix de Crispian Mills prend tantôt des intonations de John Lennon, tantôt se met dans la peau de George Harrisson.

Sur ce nouvel album, Kula Shaker a en plus ajouté une touche blues Black Keys, comme par exemple dans Whatever It Is (I’m Against It) et 108 Ways To Leave Your Narcissist. Les Britanniques prouvent que, désormais, ils ont plus d’une corde à leur arc. On les savait rockeurs psyché, les voici encore en plus de véritables bluesmen, même si ce style ne concerne qu’une infime partie de cet album.

Kula Shaker reste cependant une formation à dominante rock, celui des années 90 d’Oasis ou encore Dogy. Preuve en est avec le très électrique Don’t Forsake Me et le tout aussi sulfureux Hometown, morceau sur lequel vient se greffer un léger soupçon de psychédélisme. Kula Shaker n’est pas né dans les années 90 pour rien!

Sur ce nouvel album de Kula Shaker, les ballades font mieux que se défendre face aux morceaux rock musclés et figurent ainsi en bon nombre : The Once And Future King inspiré Pink Floyd, Love And Separation, le beatlesien Farewell Beautiful Dreamer, sans parler du bien folk Shattered Bones et d’After The Fall première partie car ce morceau, petite curiosité encore, en compte trois, la deuxième et la troisième parties se trouvant unifiées en un unique morceau long de 6 minutes 21.
Citons encore, au chapitre de ces compos planantes mais un brin plus énergiques, Burning Down, Where Have All Knights Gone et même le groovy After The Fall version longue (deuxième et troisième partie assemblées).

Ce retour de Kula Shaker est grand et dans tous les sens du terme, en ce sens que le quatuor londonien de Crispian Mills nous a offert un opus des plus variés.

1St Congregational Church Of Eternal Love (And Free Hugs) de Kula Shaker: du rock 70’s aux sonorités britpop 90’s, la marche à franchir n’est finalement pas si haute!

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