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Pearl Jam, Gigaton

Evènement dans l’univers pop rock car Pearl Jam, qui n’avait rien produit depuis sept ans et l’album Lightning bolt, est enfin de retour ! La formation grunge de Seattle emmenée par son leader charismatique Eddie Vedder sort son onzième opus intitulé Gigaton. Surprise totale sachant que ce retour des américains sur le devant de la scène était tout à fait inattendu.

A propos de Gigaton, le guitariste et fondateur de Pearl Jam Mike McCready a déclaré :
« Faire cet album a été un long voyage. C’était parfois sombre sur le plan émotionnel et troublant, mais aussi une feuille de route passionnante et expérimentale vers la rédemption musicale. » Une citation qui en dit long sur les objectifs que le combo de Seattle souhaite atteindre avec ce nouveau LP auquel on ne croyait plus, malgré le morceau Can’t dinny me sorti en 2018. Depuis, silence radio jusqu’à il y a quelques mois et cet annonce tant espérée.
McCready, décidément très prolixe au sujet de Gigaton, renchérit de plus belle :
« Collaborer avec mes acolytes sur cet album m’a finalement donné plus d’amour, de conscience et de connaissance du besoin de connexion humaine de nos jours. » On peut comprendre par là qu’il tardait au membres de Pearl Jam de se retrouver et refaire de la musique ensemble.

Produit par Josh Evans, Gigaton comporte pas moins de douze morceaux de qualité prouvant que Pearl Jam n’a rien perdu de son mordant. La voix d’Eddie Vedder est toujours aussi tonitruante et les riffs de guitare rugissants. Dance of the clairvoyants, premier single dévoilé, a pourtant laissé poindre en nous quelques interrogations et inquiétudes. Nous nous sommes demandés où nous emmenait Pearl Jam, à quoi allait ressembler ce Gigaton, désarçonnés que nous étions par les claviers marquant le début de Dance of the clairvoyants. Mais Superblood wolfmoon a débarqué et nous a rassurés en martelant que le bon vieux son grunge était toujours bien d’actualité : rythme hyper engageant, riffs de guitare puissants, tout ce qu’il faut pour donner un morceau bien péchu. Et sur sa lancée, Superblood wolfmoon a fait des émules, Gigaton nous gratifiant de compos tout aussi trépidantes : Who ever said, Never destination ou encore Take the long way, toujours plus explosif.
Quick escape est fabriquée dans une cadence plus posée, bien que les dantesques solos de guitare et la voix hurlante d’Eddie en fassent un morceau détonnant.
Des accents de Jeremy, morceau des années 90, se font entendre sur Seven o’clock, même si cette composition ne s’avère pas aussi forte que Jeremy, lequel demeure le meilleur morceau de Pearl Jam tant par son intensité que par sa durée fleuve. Signalons aussi Alright, magnifique ballade au son électro où les claviers sont loin d’être redondants.
Sur ce nouvel effort, on pourra également apprécier quelques morceaux interprétés à la guitare sèche tels que Retrograde et Come then goes qui nous rappellent la bande originale du film Into the wilde. On a tous en mémoire cette sublime ballade où chante Eddie Vedder.

Gigaton, album au rock sans concessions, se termine en toute légèreté.
Choisir trois morceaux sur cet album, ceux que l’on peut considérer comme les meilleurs, n’est pas une tâche aisée. Le dilemme est cruel mais, à bien y réfléchir, les heureux élus s’imposent d’eux-mêmes :
Superblood wolfmoon, Seven o’clock et Quick escape. Ce choix pour dire que la bande à Vedder fait aussi bien dans la ballade que dans le rentre-dedans.

Pour son retour, Pearl Jam n’a pas fait les choses à moitié. Les doutes ressentis à la première écoute de Dance of the clairvoyants ont été très vite dissipés, Gigaton se frayant une place de choix parmi les meilleurs albums du groupe de Seattle.
Pearl Jam est attendu le 19 juillet au festival Lollapalooza, un concert qui sera peutêtre le prélude à une tournée européenne. En attendant, une chose est certaine, Gigaton n’a pas fini de tourner en boucle sur nos platines !
Note de 9 sur 10.

Jean-Christophe Tannieres

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