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SHAKA PONK, The Evol’

« Évoluer, c’est muter vers une forme mieux adaptée à ses semblables et à son environnement. » C’est ainsi que Shaka Ponk décrit son sixième opus, traitant de la théorie de l’évolution. Après la sortie de quelques singles tels que Gung Ho, Mysterious Ways ou encore Wrong Side, le groupe français propose le 17 novembre 2017 son sixième album studio, The Evol’, la diminution de « évolution ».

L’album commence par une entrée fracassante avec le titre Gung Ho rythmé par un riff de guitare bien lourd. Ce premier extrait pose les bases d’un LP énergique, plein d’entrain et sans timidité, ce que le groupe nous a habitué depuis plus de dix ans maintenant. S’ensuivent des titres de bonne facture tels que Fear Ya, où le thème principal du synthé peut nous rappeler un Asik Veysel de Joe Satriani, ou encore le groove de Fakin Love et le rythme effréné de On Fire. D’autres, plus classiques comme la sympathique ballade Summer Camp ou le single Wrong sides qui résume à lui seul la couleur de Shaka Ponks précèdent le très énergique Wataman, aux influences un peu plus métal.

Au milieu de l’album, se trouve une petite pépite, la chanson Slam and Slam’Ed, un featuring avec Edouard Baer. Dans une interview, le groupe expliquait qu’ils étaient fans de cet acteur, et plus particulièrement de son écriture : difficile de leur donner tort en écoutant le flow du comédien, qui se prend pour un rocker, sorti de tournée et racontant son quotidien. Ce slam, qu’on pourrait relier au monologue de son personnage, Otis dans le film Astérix et Mission Cléopatre est très intéressant tant par son fond, que par sa forme. Le thème, choisi par les membres du groupe, est magnifiquement bien traité, ajoutant même un néologisme («les Jamesdeaneries ») soutenu par une instru simple mais efficace, de basse et de batterie avec l’arrivée d’une guitare au riff bien funky. L’album reprend de plus belle, sans coupure, avec un titre très intéressant, Rusty Funky, qui ne serait pas sans nous rappeler la couleur d’un Uptown Funk, single mondialement connu de Bruno Mars avec des cuivres, un rythme funk et un tempo endiablé ! Enfin, avec des titres un peu plus classiques et moins originaux (Share A line, Mysterious Ways et Killing Hallelujah) l’album conclut en pente douce.

Shaka Ponk a plutôt réussi son objectif : le groupe montre qu’il est capable, après une coupure de deux ans sans tournée, de se renouveler et de nous offrir des titres très sympathiques tels que Gung Ho, le featuring très réussi Slam and Slam’Ed ou encore Rusty Funky. Leurs fervents amateurs, après plusieurs écoutes, ne seront pas déçus sans toutefois le considérer comme l’album de la consécration. Bien qu’ayant soulevé quelques débats avec leurs couverture d’album, le groupe montre que l’évolution fait partie intégrante de l’espèce humaine et que l’être humain, tel que nous le sommes aujourd’hui n’est en aucun cas une version finale. Le groupe français, qui débutera une tournée des Zénith à partir de janvier 2018, nous montre qu’il est toujours là et qu’il continue, sans se soucier du conformisme musical qui sévit de plus en plus actuellement et ça fait du bien à entendre !

 

-Guillaume VIOLLET

 

 

 

Artiste : Shaka Ponk

Album :  The Evol’

Label/Distribution : Tôt ou Tard

Date de sortie : 17 novembre 2017

Genre : Rock

Catégorie : Album Rock

 

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