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PRIMAL SCREAM, Chaosmosis

Sorti discrètement fin mars, Chaosmosis, onzième livraison des étonnants Primal Scream, surfe entre vagues de génie et cabotages rudimentaires surproduits… Une habitude aussi prodigieuse que déroutante pour le clan écossais de l’imprévisible Bobby Gillepsie…Tant pis pour ceux qui craignent…

 Depuis Sonic Flower Groove, leur 1er LP formel sorti au crépuscule des eighties (1987), Primal Scream s’est subrepticement tracé un bout de chemin a part.

Originaires de Glasgow, véritable préfecture du pop-rock UK tendance dépression post-punk, le groupe de Bobby Gillepsie n’a jamais cessé de tricoter son œuvre.

Une maille a l’envers, une maille a l’endroit…

On ne pouvait décemment pas ignorer la sortie de leur onzième opus…

Spécialistes du volte-face, les écossais ont comme à leur habitude, coiffé leurs fans a rebrousse poil. A peine remis de More Llight (2013), et de ce riff de saxo improbable sur 2013 (c’est le nom du titre), voilà qu’ils déballent ce Chaosmosis, véritable hymne Superproduit des années brushing, façon Simple Minds, Heaven 17, Happy Mondays, Dépêche Mode, DAF, The Chameleons, bref, tout ce qui n’existe plus ou presque…

On pourrait presque en sourire tant la parodie est hyperbolique…

Et c’est effectivement le cas dans un premier temps…Mais n’en déplaise aux fans et chroniqueurs mondains, qui ne manqueront sans doute pas de dauber sur ces compositions strictement formatées, Gillepsie et son clan, dans leur quête de la pop song parfaite, ont finalement (encore) réussi à me convaincre.

Réminiscence post-traumatique de surconsommation de new-wave probablement…

Sous ses airs discos chics ultra apprêtés, les dix morceaux de Chaosmosis ont quand même quelques atouts à faire valoir. D’abord, et ce n’est pas le moindre, ils vous filent facilement des fourmis dans les pattes. Trippin’On Your Love ou Where The Light Gets In, s’ils manquent incontestablement d’originalité, ne manquent en tout cas pas de groove. Tout comme Carnival Of Fools, et son chorus Syntpop Dance carrément exagéré qui ne avère finalement pas un choix aussi stupide qu’il ne le laisse paraitre. I Can’t Change et ses effets de styles très glam-lounge devrait, quand a lui, faire naître quelques amourettes contrariées dans les clubs estivaux.

J’ai personnellement apprécié (Feeling Like A) Demon, façon Dépêche Mode première heure, 100% or Nothing, héroïque et désenchanté, et surtout When The Blackout Meets The Fallout, court, sombre, tendance kraut-indus rappelant le Front 242 glorieux.

En définitive, les Primal Scream aiment depuis toujours prendre des risques, ne s’en cachent pas, sautillent de l’underground au mainstream avec lyrisme, et ne supportent surtout pas la répétition des genres. En cela, ils sont et resteront grands, influents, et méritent pour longtemps mon plus sincère respect…

-Peterpop

 

 

Artiste : Primal Scream

 Album : Chaosmosis

Label/Distribution: First international + Ignition

Date de sortie: 18/03/2016

Genre: New-Wave/Pop/Rock Indie

Catégorie: Album Rock

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