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LYKKE LI, I Never Learn

Atlantic/Warner Music/2014

I Never Learn, le troisième album de la Suédoise Lykke Li, ne fait pas dans la surprise mais est un court recueil de titres honnêtes et simples.
Depuis 2008, et son premier essai Youth Novels, suivi d’un Wounded Rhymes en 2011, la chanteuse suit sa route, continue de dessiner les contours d’une pop indé pas franchement rentrée dans le moule, une pop à fleur de peau qui dévoile une artiste à la mélancolie assumée. I Never Learn conclut ainsi une trilogie consacrée à la rupture, ce bon vieil état qui donne envie d’écrire des chansons. Si le début de No Rest For The Wicked démarre comme un titre de R’n’B américain (il parait que LL est fan de Rihanna), les vocaux sont bien ceux toujours très touchants et personnels de Lykke Li, qui – on s’en rend compte au bout de quelques morceaux – ne se renouvelle pas vraiment ici.
Si le disque fait peu de place à la surprise, il regorge de titres efficaces dont la production a été confiée une fois de plus à Björn Yttling de Peter, Björn & John et aussi à Greg Kurstin (Lily Allen, Beck…). Des titres qui font référence à la musique des 60’s issue des manettes de Phil Spector et puis parfois évoque le rock indé des années 80 (les signatures du label 4AD, This Mortal Coil, Cocteau Twins…). Il y a comme sur Wounded Rhymes ces percussions sobres (Just Like A Dream), ces cascades de choeurs (le très beau morceau d’ouverture), le disque tendant souvent vers l’épure. Sauf pour Gunshot, chanson au virage complètement madonnesque ou le gospel Heart Of Steel.
Ce n’est pas avec I Never Learn que Lykke Li vendra des millions de disques. Elle a au moins le mérite de maintenir son cap, de ne pas s’éparpiller. Peut-être passera-t-elle à autre chose par la suite…

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