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ELECTRIC GUEST, Mondo

Because/Warner/2012

Mis à part via leur single This Head I Hold, qui fait le buzz ici et là, je ne connaissais rien d’Electric Guest. Quid de leur premier effort, Mondo, produit par Brian “Danger Mouse” Burton ?
Après quelques renseignements pris, j’apprend que le duo est californien, qu’il est composé de deux garçons, Matthew Compton et Asa Taccone. Asa Taccone, vous dîtes ? Ca y est, je me rappelle de ce nom. Il figure aux crédits de composition du superbe titre de Charlotte Gainsbourg, Anna, paru l’an passé sur son album, Stage Whisper. Ce duo invite donc Danger Mouse à pousser les boutons et Josh Klinghoffer, nouveau guitariste des Red Hot Chili Peppers et grand copain de John Frusciante, à faire un solo sur un titre.

Mondo, puisqu’il s’âgit de parler de ce disque, est un recueil de titres aériens et sucrés, fruits d’un production très “burtonienne”. Ici, le Dare-Dare Motus de la pop mondiale reprend la formule du titre Going On (cf Gnarls Barkley) sur le single This Head I Hold, à mi-chemin entre gospel et pop. Chose sûre, le morceau fonctionne. Idem pour Under The Gun, qui flirte avec les Bee Gees (le fan de Wham !, de son côté, appréciera-t-il Waves ?). Awake, est lui aussi, basé sur le même schéma que This Head I Hold, voix de tête, rythmes groovy à souhaits.
Ces morceaux sonneraient presque comme du mauvais Broken Bells (l’autre groupe de Danger Mouse qu’il pilote en compagnie de James “The Shins” Mercer), si l’on voulait être un peu mesquin. Heureusement, la jolie Amber nous empêche de dire trop de mal d’Electric Guest puisque ce morceau, plus mélancolique, nous rappelle au bon souvenir d’un autre duo, français celui-ci, Air. American Dream, ballade acoustique pleine de choeurs, sauve également le duo de la noyade.

Electric Guest fait dans la pop facile, pas dans un sens forcément péjoratif, mais une pop détendue, sans prise de tête, que Brian Burton a essayé de mettre en valeur avec ses idées de production sans y parvenir à tous les coups. Pour les curieux, il faudra se (re)plonger dans le chouette Replica Sun Machine de The Shortwave Set, ou (ré)écouter Modern Guilt de Beck, Ghetto Pop Life de Danger Mouse & Jemini, Demon Days de Gorillaz, Dreamt For Lightyears In The Belly Of A Mountain de feu-Sparklehorse, Attack & Release de Black Keys, ou encore le magnifique Dark Night Of The Soul, bref autant de productions “danger-mousiennes” qui valent leur pesant de dés de fromage.

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