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ALLAH-LAS, Allah-Las

Innovative Leisure/2012

Décidément le label indépendant californien Innovative Leisure n’a pas fini de nous surprendre. Après le garage rock puissant d ‘Hanni El Khatib ou la patte jazzy de Nick Waterhouse, voit le jour Allah Las, quatre jeunes musiciens bloqués dans le garage pop des 60’s.

Dès les premières notes de Catamaran on sent cette ambiance rafraichissante surf pop période Jack Kerouac et de la Beat Generation. Notamment ce côté très psyché apporté par le clavier par Mr Nick Waterhouse qui produit également l’album. La caravane hippie poursuit son chemin dans le désert avec Don’t Forget It et sa rythmique hypnotique qui nous plonge 50 années en arrière avec néanmoins une touche sonore très moderne.

Busman’s Holidayet son côté Dandy Warhols des premières heures est un véritable tube pop psyché , un hymne de liberté que l’on ressent lorsqu’on est face au vent au volant de sa Cadillac en pleine route désertique californienne. De même pour Sacred Sands, plage instrumentale avec une intro qui nous rappelle celle de California Dreamin’ (en même temps les gaillards sont de San Francisco…) avec ce son chaleureux pop surf qui en ferait la bande son idéale pour un road movie des 60’s. Tell Me (What’s On Your Mind) ballade folk psyché très Dylanienne sent bon le sable chaud et le LSD de l’époque. Vis -A- Vis et Seven Point Five quand eux , tirent leur épingle du jeu avec cette reverb mise en avant. Un son qui rappelle d’avantage la période 70’s et notamment le Velvet Underground, Jesus And Mary Chain mais conservant par conséquent ce côté psychédélique. Dans une veine pop garage, Long Journey avec ses choeurs omniprésents et sa basse hypnotique vient clore la galette d’une manière plus rythmée avec un mini solo de guitare ultra réverbérée.

Apparemment, les quatre gaillards qui étaient auparavant disquaires se sont rencontrés en 2008 et ont formé depuis Allah Las répétant dans une vieille cave humide avant d’être pris sous l’aile du génial Nick Waterhouse. Certes ils n’ont connu les années 60 qu’à travers de vieux vinyles mais qu’importe la machine à remonter le temps fonctionne belle et bien sans pour autant être un vulgaire pastiche. De la surf pop à l’americanana, Allah Las surprend de part sa simplicité à nous faire revivre les années Beatnik avec tant de modernité.

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