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V/A, LATE NIGHT TALES, MIDLAKE

EMI/2011

Délicieuse compilation par le non moins délicieux groupe texan, Midlake. A travers de nombreux titres d’horizons divers – on glisse (habilement) de Fairport Convention à Björk -, la bande à Tim Smith présente ce qui a pu influencer de près ou de loin leurs désormais classiques albums.
En écoutant le début du disque, on se dit qu’on va avoir à faire à toute la scène folk british des 60’s…ce n’est pas faux, Bob Carpenter, Fairport Convention et Bread Love & Dreams débutent cette compilation avec leurs voix racées (Silent Passage de Carpenter) et leurs instrumentaux et “lalalas” médiévaux (The Blacksmith de Steeleye Span). On reconnait bien là les arrangements et sonorités qui ont nourri les auteurs de The Courage Of Others. Une transition toute naturelle se fait vers un folk tout aussi référencé mais cette fois-ci d’actualité, celui d’Espers et de Lazarus. Plus loin, on est bercé au son du crooner anglais Scott Walker.

Tradition oblige dans les compilations Late Night Tales, c’est au tour de Midlake de présenter un inédit. Les Texans reprennent ici Am I Going Insane de Black Sabbath. Choix et relecture étonnants. Midlake injecte ses harmonies vocales et quelques claviers (un clavecin ?) dans cette reprise – l’une des moins heavy – du groupe d’Ozzy. Puis l’on (re)découvre un titre assez mélancolique de Sandy Denny, membre de Fairport Convention et vocaliste privilégiée du Battle Of Evermore sur VI de Led Zeppelin.

Plus loin, des morceaux beaucoup plus variés se font une place, tels que les excellents Unravel de Björk et Silver Soul de Beach House. La country des Flying Burrito Brothers croise ainsi l’hivernal duo Coldest Night Of The Year, de Vashti Bunyan et Twice As Much. D’autres titres sont parmi les réussites : le trop méconnu Rodriguez et son succulent Crucify My Mind, The Band et un Whispering Pines digne des plus grands quarts d’heure américains. Nico, notre Allemande préférée à la voix de velours nous enchante toujours avec son accent à couper au sécateur (These Days). Cette compilation copieuse et efficace se termine par une lecture de l’un de ses textes par l’écrivain Will Self et sa voix incroyable.

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