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NEIL YOUNG & CRAZY HORSE, Psychedelic Pill

Reprise/Warner/2012

Le poids des années ne semble avoir aucune emprise sur Neil Young. Et encore moins lorsque celui-ci retrouve un des back bands les plus célèbres du rock. Depuis 2003 et Greendale, le Canadien et le Crazy Horse ont suivi des chemins séparés.
Mais cette année 2012 signe la réunion du groupe. Une réunion symbolisée par Americana, album de reprises certes, mais qui aura su déboucher sur des séances d’enregistrement qui composent ce Psychedelic Pill, véritable nouvel album de compos originales du Loner avec le trio Talbot/Molina/Sampedro. 8 titres pour un double album! Notre curiosité est vite attisée. La carrière de Neil Young parle pour lui et à 67 ans, personne ne va lui faire la leçon. L’innovation n’est pas à l’ordre du jour et Psychedelic Pill est synonyme de “fêter les retrouvailles et produire un album résolument rock”. Driftin’ Back annonce la couleur. 27 minutes pour une seule piste, qui même si elle est une compo préparée à l’avance, ressemble plus à un long boeuf entre potes. Le son général de l’album est très crade et on pense immédiatement à l’écoute de Ramada Inn ou du titre éponyme à Ragged Glory, considéré à l’époque comme le premier album grunge. L’enregistrement est brut, comme si chaque piste avait été capturée en une seule prise. Guitares saturées, titre composé comme un solo de 8 minutes et qui fera plaisir à Chris Cornell (She’s Always Dancing), americana (Born In Ontario, clin d’oeil à sa terre natale et au sublîme arrangement d’orgue, comme à l’époque de Peace And Love), voyage dans le temps avec Twisted Road qui semble tout droit sortie de Everybody Knows This Is Nowhere, Psychedelic Pill démontre que Neil Young et son cheval fou sont encore pleins de fougue. Et le final Walk Like A Giant résume assez bien l’opus à lui seul, et se classera dans le testament de Neil Young comme un de ses meilleurs morceaux.
Avec une jeunesse éternelle et malgré les divers drames qu’il a pu vivre, le groupe produit encore une fois un album de rock essentiel, 43 ans après leur première collaboration. Les fans de Ragged Glory, Mirror Ball ou même Rust Never Sleeps seront aux anges. Et ce qu’on peut dire, c’est que cette pilule passe plutôt bien.

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