Étoile montante du metalcore français, les Marseillais de Landmvrks étaient de retour en cette fin avril avec leur quatrième opus. Le précédent – l’excellent Lost in Waves – les avait littéralement propulsés jusqu’à la Main Stage du Hellfest en 2024. Autant dire que ce nouvel album, The Darkest Place I’ve Ever Been, était très attendu chez les fans.
Si plusieurs des morceaux étaient déjà connus, de par leur sortie sous forme de single, ce n’est pas le cas du morceau d’introduction, éponyme de l’album. Une guitare calme mais saturée, puis la rentrée de la superbe voix du frontman Florent Salfati. Les frissons sont déjà présents. Une minute s’écoule, et là, c’est le blast. Quelle puissance ! On retrouve tout de suite les sonorités hardcore auxquelles les cinq membres du groupe nous ont habitués. Si les frissons ne vous avaient pas encore atteints, le breakdown final devrait s’en charger.
S’en suivent les cinq singles déjà sortis. Un bloc sans surprise donc, mais dangereusement efficace. On commence avec Creature, déjà devenue une référence du groupe. Ça envoie, ça crie, ça sature, ça tabasse, mais le refrain nous transporte dans les émotions. On enchaîne sur ce qui sera le seul featuring de l’album, A Line in the Dust avec Mat Welsh de While She Sleeps, rien que ça ! À l’instar de Creature, on ne peut pas reprocher le manque d’efficacité. Mais le refrain me prendra moins aux tripes. Florent nous emmène ensuite dans son deuxième univers qu’est le rap. Le Marseillais a un débit assez impressionnant, mais qui ne suffira pas à me faire adhérer complètement à Blood Red. On reste sur sa faim, malgré une volonté évidente du groupe de toucher l’auditeur.ice en profondeur.
On ne le présente plus, Sulfur vient mettre tout le monde d’accord avec une recette très connue du groupe : des riffs énervés, un refrain puissant et des breakdowns. Que demande le peuple ? Sombre 16 nous replonge ensuite dans le rap. Si le morceau Visage de l’opus précédent m’avait vraiment retourné, ce ne sera pas le cas des morceaux rap de ce nouvel album, trop plats à mon goût.
Nous retrouvons ensuite cinq nouveautés ! A la première écoute, The Great Unknown met du temps à réellement démarrer. On se demande où le groupe nous emmène. Mais à mi-chemin la direction devient claire. On retrouve les sonorités typiques du groupe et on apprécie alors le moment passé !
Puis arrive ce qui sera sûrement mon coup de cœur de cet album, La Valse du Temps. La surprise est totale : une valse, un texte en français. Mais la confusion laisse rapidement place à l’admiration et à l’émotion. C’est puissant, c’est efficace, c’est validé !
Deep Inferno, bien que fort sympathique, ne restera pas dans les annales. La recette est toujours la même, mais justement peut-être un peu trop ? La performance vocale est toutefois au rendez-vous, avec une sonorité qui tirerait presque vers du Linkin Park.
On approche alors de la fin de cet opus lorsque commence Requiem. Landmvrks nous propose un morceau qui justement change la recette habituelle. Après un mur quasi-constant de blasts, Florent se prend même par moments pour un chanteur de black metal. Et… C’est approuvé ! Je reproche souvent à ce groupe leur manque d’originalité, là on est servi !
À l’instar de leur album précédent, les Marseillais terminent avec un morceau 100% émotions. Si Paralyzed garantissait les frissons, notamment lors des prestations live, ce n’est pas le cas de Funeral qui nous laissera sur notre faim.
En conclusion, un album solide mais les attentes élevées dues à la quasi-perfection de l’opus précédent ne m’auront pas permis de valider l’intégralité de celui-ci. On passe toutefois un excellent moment et il s’agit définitivement d’un album qu’on a envie de réécouter !
Nos coups de cœur : La Valse du Temps, Creature, The Darkest Place I’ve Ever Been.
Axel Poyet