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The Blinders / Beholder

Depuis cet Electric Kool Aid en deux parties, The Blinders n’avaient plus donné signes de vie. De ce fait, les spéculations ont fusé de toutes parts: LP Electric Kool Aid avec tous les morceaux des deux EPs réunis plus quelques autres inédits, second LP intégralement inédit après Fantasy Of A Stay At Home Psychopath paru en 2020. C’est cette seconde hypothèse qui l’a emporté car Beholder, un album de 10 morceaux inédits, vient tout juste de voir le jour via A Funhouse Recordings.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la formation de Doncaster n’a pas pris grands risques en demeurant dans sa zone de confort, ce qui pourtant lui sied à merveille. À l’image de combos tels qu’Arctic Monkeys version bon rock, The Reytons ou tout récemment Stone, la bande à Thomas Haywood s’est attachée à perpétuer une marque de fabrique bien propre au rock britannique, des voix haut perchées aux résonnants et aériens riffs de guitare.
Pour ce second LP Beholder, on prend les mêmes et on recommence, The Blinders restant droits dans leurs bottes sans varier d’un iota: un Thomas Haywood en véritable forme olympique et à la voix autant déchirante que stridente, un dynamisme à couper le souffle.

Des hostilités entamées tambour battant avec l’explosif Ceremony ainsi que le non moins sulfureux et aérien Brakelights, ce dernier étant l’un des trois singles dévoilés en préambule de l’album, au même titre qu’Always et Swallowing Static.
La température ne monte pas crescendo sur Beholder, elle est au maximum et à son comble dès ces premiers morceaux, la période de repos n’ayant nullement refroidi les ardeurs de Thomas Haywood et des siens. The Blinders ont repris les choses où ils les avaient laissé avec Electric Kool Aid et le flamboyant City We Call Love.
Une envie de pondre du gros rock que ne sauraient démentir What Any Hand But Hers, le virevoltant Waterfalls Of Venice d’une durée de 4 minutes 56 ou même le turbulent While I’m Still Young, voire Swallowing Static aux allures musclées mais néanmoins assez pop avec, en compléments des guitares, quelques lignes d’assourdissantes basses et de bonnes batteries.

The Blinders gardent aussi une certaine apétence pour la ballade, notamment sur le superbe Iggy Got Camaro tout droit sorti des 70’s où quelques notes de piano se font entendre. Peut-être un hommage à Iggy Pop, mais Iggy Got Camaro revêt davantage un côté The Veils, surtout par la voix de Thomas Haywood débordante de sensibilité et presque chevrotante.
Nocturnal Skies et All I Need, aériennes à souhait, se révèlent un poil plus rythmées et de longue durée: 4 minutes 19 pour Nocturnal Skies et 5 minutes 11 pour All I Need. À l’écoute de ce morceau fleuve, comment ne pas penser à l’épique Black Glass figurant sur Fantasy Of A Stay At Home Psychopath. Seuls manquent à l’appel quelques minutes en moins et de réguliers changements de rythmes.
N’oublions pas le tubesque Always aux geignants riffs de guitare et où Thomas Haywood fait étalage d’une indéniable puissance vocale. C’ n’est donc pas un hasard si Always constitue l’une des pièces phares de ce nouvel effort de la formation britannique, ayant été choisi parmi les trois singles dévoilés.

Avec Beholder, The Blinders consolident leur rang de dignes héritiers d’Arctic Monkeys, la formation de Doncaster ayant réussi à faire oublier Alex Turner et sa clique tombés dans la nullité.
Un album de 10 morceaux au son puissant autant qu’aérien, c’est tout ce que définit Beholder. Que ce soit dans la ballade (Iggy Got Camaro, Nocturnal Skies) ou dans le rock plus enflammé (Brakelights, Waterfalls Of Venice), The Blinders confirment leur réputation de groupe tous terrains. À écouter sans modération et jusqu’à plus soif!

Beholder: The Blinders toujours à la pointe du rock so british!

Notre sélection: Brakelights, Iggy Got Camaro, Waterfalls Of Venice, Always.

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