Logo Sensation Rock

EUROCKÉENNES 2023, du jeudi 29 juin au dimanche 02 juillet 2022, Belfort (90)

Indochine, Eurocks 23, Benoit GILBERT

Et une nouvelle édition de finie!

Mais quelle édition! Quatre jours de folie, de musique comme une renaissance.

Cela faisait un bail que l’on n’avait pas vécu cela sur la presqu’île du Malsaucy. Exit donc l’édition annulée de 2020, celle en pointillés de 2021, les aléas climatiques de ’22 qui dégagèrent en un quart d’heure les jeudi et vendredi (on songe pour les acharnés des Eurocks au vendredi en l’an 2001 et l’obligation d’évacuer le site suite à la tempête), le festival franc-comtois est un phénix, un increvable, tout comme les artistes qui ont foulé ses planches cet été 2023 malgré les multiples annulation et/ou report de dates ces dernières années, telle Jeanne Added.

 

Increvable vous disais-je? On a pu apprécier cette année des artistes de renom et à la carrière d’envergure: Freddie Gibbs et Horace Andy, éternelle voix de Massive Attack, présents le vendredi, le premier pour déclamer son flow old school, le second pour répandre sous le chapiteau  une fois n’est pas coutume du reggae traditionnel made in Kingston.

 

Alors oui, on a tout de même pris des seaux d’eau le samedi, projeter entre autres une foule de festivaliers de façon prématurée sous le chapiteau, bien avant la venue de Siouxie. N’empêche ce fut certainement le concert à ne pas manque en ce troisième. Besoin de preuve? Demandez à ceux qui étaient là qui dansaient à leurs côtés dans les premiers rangs: les membres de Spécial Interest quelques minutes avant de gagner la scène de la Loggia pour défendre leurs titres punk à souhait. Ah, j’oubliais, il y avait aussi Pomme et l’ensemble de son groupe qui, en catimini se sont installés religieusement sur les plateformes des crash barrière pour contempler la prêtresse du punk, sexagénaire dépouillée de ses Banshees mais résolue à tenir son statut de phénomène.

 

Savant dosage de musiques actuelles, amalgamant le hip hop alors avec le vent en poupe (Orelsan en tête d’affiche du vendredi, Lomepal sévissant le samedi sous la pluie et sans oublier les montants Werenoi assurant le SAV suite à l’annulation de Zola ou encore le show brûlant de Dinos et les frasques de Joe Unknown au coeur d’une foule goguenarde en fin d’après-midi), cette année encore, le rock a été largement présent avec des prestations de qualité.

 

Si Gojira a résolument mis tout le monde sous un déluge de pyrotechniques et de virtuosité guitaristique, Shaka Punk a encore une fois proposé un show scénique d’envergure pour cette tournée d’adieu.

Les Ukrainiens de Jinjer ont retourné dès le premier jour les spectateurs agglutinés sur la plage, tout comme Foals le lendemain ou encore Phoenix avec la déambulation de Thomas Mars (un classique) au sein de la fosse de la Grande Scène.

Une mention spéciale pour Ayron Jones qui a proposé des soli sublimes ou encore Puscifer de Meynard James Keenan et Carina Round, rejouant un balai robotique à la Men In Black sous des lumières chimiques. Une expérience notable.

Et que dire de Larkin Poe le samedi?! Les soeurs Lovell ont transporté le Chapiteau a des milliers de kilomètres, direction le blues pur sucre du Tennessee… Côté Post punk, le barre était haute grâce à la présence tant sur la Loggia de Dry Cleaning et de Yard Act sur la Plage.

 

La Plage repère de sonorités electro (non, non, on n’a pas omis d’aller voir et prendre de plein fouet le show de Skrillex sur la Grande Scène – à nos côtés il y avait même Jonsi de Sigur Ros après son show onirique du jour) avec Biga Ranx, Perturbator ou encore la journée/soirée non-stop du samedi. Bref, ne pas trouver son bonheur aux Eurocks c’est de la mauvaise foi 😉

 

Cerise sur le gâteau, cette année la programmation du festival avait fait le pari audacieux d’inviter en clôture Indochine. Par delà le débat autour de la formation qui ne compte effectivement aujourd’hui plus que Nicola Sirkis des origines et des pro et des anti, la messe était dite à l’ouverture de la billetterie: le dimanche a rapidement été sold out. No comment.

Et puisqu’il y avait une cerise, on démarrait ce dernier jour avait Philippe Etchebest et sa bande de potes pour jouer des standards du rock et également Coach Party, formation indé au large potentiel, mais qui si l’on est honnête n’a peut être pas trouvé alors son public parmi les Indo-fans (à voir en salle 😉

-Mots: Emilie BABE

-Crédit photos: Benoît GILBERT

Grand merci à toute l’équipe des Eurockéennes mais aussi d’Ephélide!

A l’année prochaine 😉

Total
0
Shares
Related Posts