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Demob Happy, Divine Machines

Après quelques années d’absence, les britanniques de Demob Happy reviennent par la grande porte. Le trio de Newcastle vient en effet de faire paraître son troisième album intitulé Divine Machines”. Il succède à “Holy Doom” paru en 2018.

Ce nouvel effort de la bande à Matthew Marcantonio aborde les nouvelles technologies sous tous les angles, énumérant le positif comme le négatif, les bienfaits autant que les méfaits. Elon Musk et Jeff Bezos, pour ne citer qu’eux, sont en première ligne et régulièrement pointés du doigt. Ces nouvelles technologies sont certes divines mais, bien évidemment, une trop grande dépendance vis-à-vis d’elles peut causer du tort.

Sur le plan musical, le trio britannique nous gratifie d’un troisième album bien rock et explosif, Demob Happy ayant très tôt annoncé la couleur avec Voodoo Science et Run Baby Run, deux singles décapants dont l’orchestration se divise entre boucles synthétiques et guitares aiguisées.
D’autres morceaux tirent les marrons du feu, comme “Token Appreciation Society” qui débute l’album pieds au plancher ainsi qu’”Earth Move On” partagé en deux phases : l’une électro suivi d’une seconde plus rock.
Le rythme et la température redescendent quelque peu avec le diptyque “Tear It Down”/”Musuclar Reflex” sur lesquels, de temps à autres, s’insinuent quelques relents de rock FM 80’s, à l’instar de la magnifique ballade “She’s As Happy As A Man Can Be”. Un morceau qui commence en duo piano/voix, nous rappelant “Imagine” de John Lennon et surtout “Jalous Sky” également interprété par l’ex-Beatle.
Superfluid”, “I Have A Problem (I Ignore)” ou encore “Hades, Baby” font la navette entre pop et rock, ni trop softs ni trop hards.

Chez Demob Happy, tout particulièrement dans la voix de Matthew Marcantonio, une influence domine, à savoir celle des Queens Of The Stone Age. “Tear It Down” et “Superfluid” en sont les plus éloquents exemples. Sur “Hades, Baby”, se greffe à la voix de Matthew une musique bien stylée de la bande à Josh Homme où riffs acérés de guitares et frottements de cuivres s’en donnent à cœur joie.

Avec Divine Machines, Demob Happy signent leur album le plus accompli, celui qui va faire franchir à ce trio de Newcastle la marche supplémentaire vers la reconnaissance. Les britanniques le méritent, vivotant depuis quelques années dans l’espace rock dans une hélas trop grande indifférence. Avec ce troisième opus Divine Machines, nous est avis que les choses devraient évoluer favorablement pour Matthew Marcantonio et ses acolytes, bien évidemment dans le bon sens.
Divine Machines de Demob Happy : quand rock et nouvelles technologies se montrent compatibles !

Notre sélection : Run Baby Run, She’s As Happy As A Man Can Be, Voodoo Science, Tear It Down, Superfluid.

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