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H-burns, Sunset Park

H-Burns est enfin de retour avec un album de compos originales, déjà le neuvième. Le songwriter originaire de Romans-sur-Isère nous offre Sunset Park qui, comme l’indique si bien le titre, est en grande partie dédié à Los Angeles.

En 2020, h-Burns avait composé Burns On The Wire, un album de reprises de morceaux de Leonard Cohen, exercice périlleux mais que l’isérois avait formidablement réussi.

Midlife, en 2019, fut le dernier album en date de morceaux créés par H-Burns himself, folk de bout en bout. Et voilà que Sunset Park déboule, gorgé de soleil et d’ondes positives.

A la différence de Midlife par exemple, ce neuvième effort d’H-Burns nous entraîne parfois hors des sentiers battus, autrement dit le petit gars de Romans délaisse quelque peu la folk pour explorer des sonorités plus électroniques et électriques, se rapprochant de Moss notamment. Mais la folk n’a pas été totalement mise à l’écart.

Sunset Park fut façonné entre la Californie et le Pays Basque, produit par Rob Schnapf qui eut sous sa coupe un certain Beck, mais aussi The Vines ou encore Elliott Smith.

Un album paru chez Yotanka.

L’influence Moss se fait donc très évidente et pressante, le songwriter isérois nous livrant une autre facette de son répertoire musical. Sur le cadencé Blue Light en premier lieu, il aurait juste suffit d’y poser la voix de Marien et le tour était joué ! Le rythme et l’orchestration sont identiques à Moss, sans oublier les effets vocaux employés par H-Burns. “Blue Light” aurait donc pu aisément figurer parmi les morceaux de la formation néerlandaise.

Different TIMES” assez électronique et “Sidelines” aux allures shoegaze rappellent Moss mais tout de même un peu moins que “Blue Light”.

Electro et sonorités électriques font également rage dans le tubesque “Late Bloomers”, précisément l’un des deux singles dévoilés avec le non moins fabuleux “Morning Flight”. “Late Bloomers” est dansant et donne la pêche dès les premières notes avec, en fil rouge, de bonnes guitares qui font le job.

Avec des morceaux tels que “Late Bloomers”, “Blue Light” ou “Different Times”, H-Burns ose sortir de sa zone de confort, à savoir la folk, laquelle est pourtant encore présente sur Sunset Park, bien que par intermittence. On comprend alors aisément l’implication de Rob Schnapf dans la production, les ballades “L.A” et “Familiar” sentant Beck à pleine oreille, voire Elliott Smith. Movies, quant à elle, troque la guitare contre le piano.

“Sunset Park,” autre morceau calme, fait la part belle au clavier rétro 70’s alors que “Morning Flight” se pose comme le grand joyau folk de ce neuvième opus d’H-Burns. Dans “Morning Flight”, sont à la fois concentrées la chaleur, la douceur et la sensualité de la voix de l’isérois, l’émotion n’étant pas en retrait. L’histoire d’amour entre H-Burns et la folk n’est effectivement pas terminée, ayant encore de beaux jours devant elle. Tant de pages restent à écrire pour le plus américain des folkeux français !

Le clip de “Morning Flight” fût en majeure partie tourné à Malibu par les soins d’Adam Neustadter, mettant en lumière le soleil naissant d’un matin californien. Cadre idyllique pour un morceau de grande qualité, rien n’a décidément été laissé au hasard sur “Morning Flight” !

Dans “Dark Eyes”, on note au côté d’H-Burns la présence de Dominique A, ce dernier ayant en charge la partie en langue française. Curieux duo mais pas choquant car, depuis de longues années, les deux chanteurs prônent le même style de musique et se complètent. “Dark Eyes”, sans être le morceau le plus fort de Sunset Park, suscitait de nombreuses interrogations quant à savoir s’il n’y aurait qu’une seule langue ou deux pratiquées. Le franglais fût donc choisi, bien que pour une fois il ne paraisse pas déplaisant à entendre.

Allier folk et sonorités électriques s’avérait un pari des plus audacieux, H-Burns s’en est sorti sans anicroches, mettant tous les atouts de son côté. S’aventurer sur d’autres terrains musicaux peut être considéré comme téméraire mais rien ne résiste au songwriter de Romans. Reste désormais à souhaiter que Sunset Park et ses tribulations dans la cité des anges connaissent le succès, lequel est déjà en marche grâce à “Morning Flight” et “Late Bloomers”. Des morceaux que le publique français pourra notamment entendre le 8 juin à la Maroquinerie de Paris.

Sunset Park : une carte postale autant qu’une ode à Los Angeles !

Notre sélection : Late Bloomers, L.A, Blue Light, Morning Flight, Familiar.

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