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The Lumineers / Brightside

C’est avec grand plaisir que l’on retrouve The Lumineers pour un quatrième album intitulé Brightside. Le précédent, logiquement baptisé III, ne remonte 
qu’à 2019.
Un réel effort de production est d’ores et déjà à souligner pour ce nouvel album, produit par le collaborateur fétiche Simone Felice et David Baron, ce 
dernier ayant en plus géré le mixage dans ses studios Sun Mountain situés à Boiceville (état de New York).
Wesley Schultz et Jeremiah Fraites, les deux têtes de gondole du groupe, ont effectué une grande part du travail musical et vocal bien que des choristes 
de renom soient venus, de temps à autres, grossir les rangs : l’autrice/compositrice Diana DeMuth, Cindy Mizelle (choriste de Bruce Springsteen ou 
encore du Dave Matthews Band), Lauren Jacobson et Byron Isaacs.

« Brightside est l’album le plus joyeux et spontané que nous ayons réalisé » a récemment confié Wesley Schultz. Force nous est donné de le confirmer et 
on ne saurait contredire ce cher Wesley. Preuve avec le morceau titulaire Brightside qui ouvre l’album, par une musique bien électrique de bonne guitare. 
Étonnant de la part des Lumineers qui se cantonnaient, jusqu’alors, aux compos pour midinettes (genre Ho Hey en 2012) dont les radios en tous genres 
s’étaient emparées sans vergogne.
Brightside le morceau relate une histoire banale d’amour américaine avec ses hauts et ses bas, ses doutes et certitudes. Titre d’ouverture mais aussi 
premier dans l’ordre des singles dévoilés, Brightside a idéalement lancé la promo de ce quatrième opus avec, pour l’avenir, plein de promesses, lesquelles 
ont été tenues. Big Shot, formidable ballade piano ainsi qu’A.M. Radio tout en guitare sèche, deux autres singles, se sont fait un devoir d’étayer cette 
embellie des Lumineers. L’album pouvait sortir, nos cœurs étaient déjà conquis et nos exigences satisfaites.
Les thèmes abordés dans Brightside sont, pour l’essentiel, le temps qui passe, les relations humaines et plus précisément le fait de partager, de vivre 
ensemble. Birthday est le morceau qui résume le mieux ce propos, convivial par sa joie et ses chœurs en veux-tu en voilà. Avec Birthday, The Lumineers 
nous invite à partager un merveilleux moment festif, d’ailleurs matérialisé par une ambiance de live dans l’interprétation du morceau.
Du son électrique encore sur l’excellent Never Really Mine qui, définitivement, achève de nous convaincre que Brightside est l’album le plus électrique 
qu’ils aient jamais enregistré. Avec une guitare pour seul accompagnement, Wesley Schultz ne s’en laisse pas conter : à pleine voix, il s’éclate comme un 
beau diable et vocalise tant qu’il le peut, sans discontinuer. Ce duo guitare/voix fait de Never Really Mine l’un des joyaux de cet album. Never Really Mine 
traite du temps qui défile mais assurant que l’on peut vivre en communauté en dépit de cet inexorable constat.
Remington serait parfait s’il avait été un peu plus long, c’est là notre petit regret concernant Brightside. Dans Remington, il est question de la puissance 
du soleil, d’une longue attente durant jusqu’au soir pour l’apercevoir.
Autre morceau de bravoure avec Where We Are où Wesley Schultz et Jeremiah Fraites font la synthèse globale d’une relation humaine, s’interrogeant sur 
les buts ultimes de ladite relation et faisant le distinguo entre points positifs et négatifs, bons moments et mauvais.

Sur le plan musical, Brightside donne peu la parole aux grosses batteries qui n’ont guère voix au chapitre. Qu’importe, les ballades chères à 
The Lumineers sont là pour nous réconforter et font du bien. Un peu de calme et de légèreté, par les temps que nous vivons, ne sont certainement pas 
pour nous déplaire! On pourrait toutes les citer ces ballades mais un choix s’impose hélas, cruel dilemme même. Parmi les plus belles, figurent Big Shot, 
A.M. Radio, Where We Are ou encore Never Really Mine. Au piano comme à la guitare, leurs interprétations sont aussi jolies et ne donnent aucune envie 
de décider laquelle est la meilleure.

Il est des formations qui baissent de niveau au fil des albums mais, pour The Lumineers, c’est tout le contraire qui se produit. Brightside est le meilleur 
album des Américains, le plus abouti et cela à tous points de vue : plus électrique, avec une production davantage poussée et calibrée. Si l’on ajoute à 
ces qualités une grande spontanéité dans la musique et une joie de composer autant que de chanter, le tableau s’avère complet. Conquis, oui, nous le 
sommes par Brightside, la magnifique surprise de ce début d’année. Bien malin eût été celui qui aurait pronostiqué que les Américains de The Lumineers, 
maintenus à flots par Wesley Schultz et Jeremiah Fraites, nous pondraient un tel opus après être devenus, avec Ho Hey, les coqueluches des ados 
prépubères. On pouvait alors déplorer, à l’image de Coldplay, une attirance non contrôlée et incontrôlable vers les abîmes du trop commercial mais, bien 
heureusement, la raison l’a emporté et The Lumineers s’est renouvelé en profondeur tout en conservant, pour notre plus grande joie, les fondamentaux 
des débuts.
Avec Brightside, The Lumineers signent leur renaissance à l’univers des groupes qui ne recherchent pas la médiatisation mais qui, par leur musique 
spontanée et vivante, la méritent amplement!

 
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