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Badflower / This Is How The World Ends

Deux ans après leur premier LP Ok, I Am Sick, le quatuor de Los Angeles Badflower nous revient encore plus fringuant et mordant. 
Ce nouvel album du charismatique Josh Katz et de sa clique a pour titre This Is How The World Ends. Constitué de 13 morceaux, il a été 
produit sous la férule d’un certain John Varvatos, lequel a pris en main la destinée d’Ayron Jones comme on le sait déjà. 
Pour Ok, I Am Sick en 2019, Badflower lançait justement les productions du label Big Machine de John Varvatos. Une collaboration qui 
n’est pas étrangère à l’établissement récente du combo californien à Nashville.

Force est de constater qu’avec ce second LP on ne tourne pas en rond musicalement, il y en a pour tous les goûts et pour tout le
monde! De la ballade pour guitare acoustique avec Adolescent Love ou encore She Knows, du rock bien énervé sur Stalker et Fukboi 
et même des ballades aux accents électriques telles que Family, Johnny Wants To Fight ainsi qu’Everyone’s An Asshole.

L’entrée en matière s’effectue de la manière la plus planante qui soit avec Adolescent Love, première ballade guitare sèche/voix. 
Puis, d’un coup d’un seul, la moutarde monte lorsque Fuckboy prend le relais. À l’instar de l’explosif Stalker, Fukboi montre le côté 
déjanté de Badflower, le quatuor de Los Angeles ne faisant pas dans la demie mesure.

Les chevaux se calment légèrement sur Johnny Wants To Fight qui n’est pas sans nous rappeler, dans sa rythmique, Everyone’s The 
Same d’Island mais qui, reconnaissons-le, correspond mieux au style de Badflower. Quant à Everyone’s An Asshole, tout au moins 
concernant le début, on est immédiatement frappé par la ressemblance avec le style blues trapp initié par les canadiens de Grandson.

Avec Badflower, ça monte en puissance tout le long d’un morceau comme par exemple Only Love, She Knows qui débute en guitare 
sèche et voix lente de Josh et se poursuit en devenant plus électrique alors que la voix de Katz change totalement de timbre. 
N’oublions pas le génial et tubesque Family sur lequel, en alternance, la ballade et le rock se donnent la réplique, tant par la voix de 
Josh que par les furieux riffs de guitare. À l’écoute de Family, on se remémore Glasgow figurant sur le dernier album en date de You Me 
At Six: on démarre lentement et on termine en véritable apothéose!

Influences également Queens Of The Stone Age avec le très rock Sasshole, lequel n’a pas à rougir de Fucboi ou Stalker.

Dans les compos de Badflower, le thème récurrent est la famille. Josh Katz avoue d’ailleurs entretenir un rapport particulier et privilégié 
avec la sienne. Le morceau le plus représentatif de cet album est bien sûr Family, ballade au cours de laquelle est mise en valeur un 
vibrant plaidoyer envers la famille. Josh Katz y écrit et chante toute l’émotion ressentie en évoquant les bons rapports avec sa propre 
famille mais aussi d’un point de vue général.

Dans le même registre, sont aussi abordées l’amour, la maladie et la douleur.
This Is How The World Ends, outre la famille et les sentiments, accorde aussi (et c’est nouveau chez Badflower) une large place aux 
bouleversements climatiques et aux divers maux endurés par la planète. Surprenant de la part de ces rockeurs californiens, seraient-ils 
devenus écologiques en deux ans? Comment alors ne pas penser à Midnight Oil qui, eux aussi, n’étaient pas avares de commentaires 
au chapitre de l’environnement mais, avec Peter Gareth, cela a toujours été de notoriété.

Badflower, à travers ce nouvel effort, se révèle donc un groupe engagé dans les grandes idées planétaires dans le style: « notre maison 
brûle et nous regardons ailleurs… Nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas » selon la citation d’un certain président de la 
République Française en 2002.

Blague à part, le quatuor californien montre une fois de plus que des musiciens peuvent avoir un avis sur tout, y compris sur ce qui est 
aux antipodes de leur profession.

Avec This Is How The World Ends, Badflower s’est littéralement surpassé en nous pondant un album de 13 morceaux très accompli. 
Qualité et quantité sont, pour notre plus grand plaisir, réunies en un seul opus. Ce second LP nous fait passer par toutes les émotions, 
toutes les ambiances.

Le quatuor californien fera, si tout va bien, l’honneur de sa présence au public parisien le 15 mars 2022 au Cabaret Sauvage où, bien 
évidemment, ce nouvel album sera ardemment défendu.

This Is The World Ends de Badflower allie bon sentiments et diatribes engagées, rock surpuissant et pop bien ficelée. Un album rock 
qui devrait contribuer à consacrer ce groupe de Los Angeles sur la scène rock.

This Is How The World Ends, à découvrir dès à présent et sans tarder!

 
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