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CHARLES BLISTIN, Charles Blistin

Freaksville Records/2011


Un ex-Tellers sort un mini-album en solo, enregistré chichement et non sans quelques chichis. C’est chiant.
Cet ancien membre (de 2005 à 2009) du groupe belge a attrapé une vieille guitare et mis en musique quelques mots/maux (!) du quotidien. On pense souvent à Pete Doherty pour ce côté “l’artiste et son spleen dominical” et l’on imagine bien Charles Blistin seul dans son appartement à peine meublé, couchant ses états d’âme sur un Moleskine tâché de café, avec pour accompagnement un harmonica ou un ukulélé, à l’occasion. Bref, tout ça sent un peu la cendre froide…
Si parfois l’idée de placer quelques choeurs et petites notes de guitares est plutôt bonne, on finit quand même par s’ennuyer ferme…
Au moins, le garçon est lucide. “Je n’ai pas d’inspiration”, chante t-il sur Un Matin Au Balcon.
N’est pas Calvin Johnson et Daniel Johnston qui veut. Même si c’est Kramer (un vieux loup proche de la scène anti-folk, ayant bossé avec Will Oldham ou Galaxie 500) qui a masterisé le disque, on a l’impression que le garçon cherche à éviter la pose alors qu’il met les deux pieds dedans, en traînant ses chansons maigrichonnes et mal foutues que l’amateur de pop-folk aura tendance à éviter, lui aussi. Le puriste lo-fi appréciera peut-être.
A noter quand même la jolie pochette signée Jad Fair.

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