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Gerry Cinnamon, The Bonny.

Le songwriter écossais Gerry Cinnamon revient avec un nouvel album baptisé The Bonny. Il succède à Erratic cinematic paru en 2017 lequel, c’est le moins que l’on puisse dire, n’avait pas déchaîné les passions ni les foules.

The Bonny est constitué de douze morceaux interprétés, pour une grande part d’entre eux, dans un style folk americana, instrumentation guitare sèche/harmonica : c’est l’ambiance westerns et Amérique profonde qui règne, pratiquement sans partage. Curiosité venant d’un écossais, pourtant davantage tourné vers la cornemuse. Ce qui interpelle en entendant Gerry Cinnamon, c’est cet accent rocailleux où l’on roule les R, manière de parler typique des écossais.

Cet opus est un compromis entre ballades folk et compos un poil plus trépidantes. C’est Canter qui entame les hostilités pieds au plancher avant que War song soldier, somptueuse ballade guitare/harmonica ralentisse la cadence. Sur ce War song soldier, Gerry Cinnamon nous gratifie d’envolées vocales à la Alice Roosevelt. Where we’re going se démarque des autres compositions de ce LP, c’est l’intrus qui se fond dans la masse mais que l’on remarque malgré tout, quoi qu’il advienne. Where we’re going est taillé pour les passages en radios, parsemé de géniaux riffs de guitare estampillés The cures, sans oublier un rythme dansant et entraînant. Ecouter Where we’re going, c’est d’emblée ne plus pouvoir s’en passer !
La parenthèse new wave 80’s se referme toutefois très vite avec des compos telles que Sun queen, Dark days ou encore Outsiders, même si ces morceaux conservent un certain dynamisme. Mayhem, qui débute
pourtant doucettement, est lui aussi bien remuant. Les ballades font le principal attrait de The bonny. Citons Six string
gun avec le fidèle harmonica, la compo éponyme The bonny écrite peut-être pour une fille appelée Bonny, Roll the credits et le très court Every man’s truth, sans évidemment oublier cet époustouflant War song soldier qui est indéniablement (avec Where we’re going mais dans un tout autre style) la meilleure compo de cet album.

The Bonny est donc un vrai coup de maître pour notre songwriter écossais, un disque qui lui ouvrira peut-être grandes les portes de la consécration. Avec une bonne dose de savoir-faire et de talent, Gerry Cinnamon a su allier la folk americana et ses racines écossaises, ce qui n’était pas gagné d’avance. Il fallait oser, ne pas avoir froid
aux yeux, bien en a pris à Gerry ! Que The Bonny vive et fasse son petit bonhomme de chemin, on saura très rapidement si le succès est au rendez-vous !

Note de 10 sur 10.

Jean-Christophe Tannieres

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