En cette belle dernière soirée de janvier, nous étions conviés au concert des écossais de Biffy Clyro au Radiant-Bellevue, dans une petite bourgade aux alentours de Lyon. Accompagnés pour l’occasion par le punk fou furieux Frank Carter & the Rattlesnakes, une belle soirée était en prévision, avec notamment l’interview de Biffy Clyro qui nous avait été accordée et que vous pourrez retrouver plus tard sur le site.
Retour sur un concert haut en couleur et bourré d’émotions !
Le passage lyonnais était la troisième et dernière date française de la tournée promotionnelle d’Ellipsis, le dernier album en date du combo écossais. Trois longues années se sont écoulées depuis le dernier passage en France de ce trio au grand coeur, et l’excitation est alors à son comble lorsque l’on entre dans la salle.
Le set de Frank Carter a déjà commencé lorsque nous nous installons au fond de cette large salle, mais il ne faut pas plus de cinq minutes à ce jeune déluré pour nous emmener dans son univers. La setlist fait la part belle au nouvel album de l’artiste, Modern Ruin, sorti il y a quelques jours à peine, mais le groupe n’en oublie pas son précédent opus, Blossom qui aura également droit à son quart d’heure de gloire. La prestation dure une grosse demie-heure, parmi lesquelles nous pourrons entendre Snake Eyes, Vampires, Lullaby ou encore Wild Flowers et Devil Inside Me, mais ce n’est rien face à l’étendue des capacités dont Frank Carter nous fait part ce soir. Le chanteur (et ex-leader de Gallows) est en grande forme, que ce soit vocalement ou physiquement. Il saute partout, court tout du long de la scène et n’hésite pas à descendre dans le pit ou à monter sur les crash barrières en s’appuyant sur les premiers rangs. Il discute beaucoup entre les morceaux, raconte des anecdotes sur les différents titres joués et remercie à de très nombreuses reprises les personnes sans lesquelles les concerts ne pourraient jamais avoir lieu -les techniciens-, ainsi que Biffy Clyro pour l’invitation à les accompagner sur cette tournée.
Enfin, le concert se termine sur le morceau I Hate You, qui a droit à son anecdote amusante. En effet, avant que le morceau ne débute, trois personnes dont une déguisée en banane sont montées sur les épaules de leurs amis dans les premiers rangs, ce qui fît hurler de rire Frank Carter, qui lâcha un “what the fuck just happened here?” (“mais qu’est-ce-qui est en train de se passer?”)
Le set se termine sur les coups de 20h30 et les musiciens sont fortement et longuement acclamés par un public visiblement ravis d’avoir assisté à une prestation aussi énergique et agréable à tout point de vue.
Une longue demie-heure s’écoule de nouveau avant que Biffy Clyro n’entre en scène.
Simon, Ben et James sont accompagnés sur scène par deux musiciens additionnels (Richard Ingram et Mike Vennart, respectivement aux claviers et à la guitare). Ils s’installent sur scène le temps d’une assez longue introduction avant d’enchaîner sur le très énergique Wolves of Winter, parfait pour introduire un concert et poser les bases de la soirée qui s’annonce désormais extrêmement rock.
Living is a Problem Because Everything Dies… prend sa suite et la température ne baisse pas. Il fait désormais très très chaud, le public saute de partout, c’est une marée humaine qui est au coeur de l’action. Histoire de continuer sur une bonne lancée, ce morceau est suivi par Sounds Like Balloons, le premier morceau de la soirée qui sera extrait d’Opposites. La setlist est composée de titres des albums qui ont fait la renommée du groupe, à savoir Only Revolutions et Opposites, ainsi que d’une majorité de morceaux de l’album que le groupe promeut ce soir, Ellipsis. Biblical, Victory Over The Sun et Howl sont ensuite joués pour le plus grand bonheur des amateurs de pogos, avant qu’une première pause “ballade” n’ait lieu avec la présence en ce milieu de set de God & Satan. Mais l’énergie reprend de plus belle avec Bubbles, et une partie du public placée dans les premiers rangs à droite de la scène avait prévu le coup puisque des bulles de savon flottent dans les airs grâce à ces personnes. Le répit est de courte durée car c’est l’heure du quart d’heure pop : Re-Arrange, Herex, Mountains et Medicine sont jouées à la foulée, et le public semble un peu moins réceptif… Cela fait un trou dans l’ambiance qui était jusqu’alors au beau fixe, mais ce n’est que parti remise que Flammable et That Golden Rule viennent clôturer cette première partie de set en beauté ! Les musiciens sur scène sont tout sourires et il est toujours agréable de voir un groupe heureux d’être présent en face de vous ! Simon saluera à de nombreuses reprises Lyon et même James et Ben remercieront plusieurs fois l’audience pour l’excellente réception et l’excellente ambiance de la soirée.
Le final approche à grand pas et comme d’habitude, le traditionnel Many of Horrors est joué en fin de set, avant que le groupe ne quitte la scène sous les très nombreux applaudissements et cris du public, qui en redemande encore et toujours. Il rappelle donc le groupe à coup de “Mon the Biff!”, hymne devenu essentiel et que l’on entend à chaque représentation du groupe.
Simon revient seul avec sa guitare et nous savons alors que nous allons assister à une prestation tout en sobriété et emplie d’émotion. Bingo, il interprète Folding Stars (qui n’a été, pour l’instant, interprété qu’à une seule reprise sur la tournée hivernale-à Lyon!) et le public reprend en choeur les paroles de ce si beau titre. Cette parenthèse n’est qu’éphémère et contraste avec le très puissant Animal Style qui le suit!
Enfin le set des écossais se termine à coup de cornemuses (étonnant!) avec le titre Stingin’Belle et un final grandiose. Les musiciens remercient une fois encore chaleureusement le public, et au bout d’une 1h45 de set, nous rentrons tous épanouis et heureux d’avoir assisté une fois de plus à un concert d’une grande générosité.
- Marion ARNAL
- Crédits photos : Eric