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KINGS OF LEON, Walls

 

7ème album pour Kings Of Leon après trois ans de silence, pour un disque qui semble être celui de l’apaisement (WALLS, nom de l’album, ne signifie pas que « murs », c’est aussi l’acronyme de We Are Like Love Songs) après une grave crise existentielle pour le groupe, offrant à leurs fans un album au contenu assez mélangé mais orienté davantage pop-rock.

Tout a été dit sur le groupe du clan Followill, présenté comme les Strokes du Sud au début des années 2000, avec une carrière faite de tubes et de Grammy Awards, condamnant le groupe au gigantisme (voir par exemple la tournée mondiale avec U2). Le souci, c’est que les précédents albums avaient déçu (voir provoqué de l’ennui). Les frangins et cousins semblaient un peu paumés, et disons le clairement : on n’attendait plus grand chose de ce groupe. Ce nouvel album surprise, conçu en secret à Los Angeles avec Markus Dravs (qui a travaillé avec Coldplay, Florence and The Machine, Arcade Fire ou Mumford & Sons) semble en effet être marqué par une créativité plus saine et une approche moins industrielle.

C’est ainsi que l’écoute s’opère avec un étonnement heureux : le premier single du groupe (et premier titre de l’opus), Waste a moment, rapelle les débuts brillants du groupe : basse ronflante, riffs électriques, titre court mais incisif avec la voix rocailleuse de Caleb. Même impression avec Around the world qui rappelle lui aussi le répertoire musical traditionnel du groupe. Entre les deux, Reverend, morceau construit autour d’une ligne musicale plus calme et posée, (inspiré d’une tragique fusillade qui a marqué la vie du chanteur Blaze), sonnant comme un cri dans la nuit pour exorciser cette violence, emprunt également d’une mélancolie.

A la mi album, It’s over (composition la plus longue de l’album) semble lui d’inspiration plus « Sprinsteenesque », avant que d’autres chansons viennent surprendre, à l’instar de Muchacho, qui renferme un certain parfum sudiste, avec un calme et des sifflements en guise de décor ; le son est inattendu (Roy Orbison ne l’aurait pas renié), mais qui marque aussi la mise à l’écart des guitares rugueuses (qu’on retrouve surtout dans les premiers morceaux, comme Find me) au profit de titres corrects, comme le mal nommé Wild, sans doute un peu trop sage, quant le groupe n’explore pas des contrées musicales un peu plus sombres (comme Over qui nous plonge dans une ambiance assez cold-wave).

Le dernier titre, Walls, est l’occasion pour le groupe d’offrir une belle ballade construite autour de la voix si reconnaissable de Caleb Followill et d’une simple guitare acoustique. Un album très varié, qui alterne dureté du son et une certaine douceur, peut être vu manquant de cohérence (ou pas assez rock), mais le groupe semble être sur le bon chemin. Les rois de Nashville n’ont pas l’intention d’abdiquer.

 

  • Julien

Artiste : Kings of Leon

Album : WALLS

Label / Distribution : RCA Records

Date de sortie : 14 octobre 2016

Genre : rock indépendant

Catégorie : Album rock

 

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