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LIVE-REPORT : BO NINGEN, samedi 4 juillet 2015, Les Eurockéennes, Belfort (90)

Un vent de folie souffle sur la scène de la Loggia : le quatuor nippon Bo Ningen est parti pour se déchaîner et pour déjouer les clichés liés à la musique japonaise. Bo Ningen repose en déséquilibre, un pied à Tokyo et un pied à Londres.

Fini avec le surnom de pays du soleil-levant, nous pouvons substituer le soleil couchant, cadre parfait à ces énergumènes dotés d’une énergie survoltée. Pas question ici de J-pop ou d’ascétisme minimaliste, Bo Ningen a dans ses bagages une collaboration avec Savages. Débridés, tous quatre remuent leurs cheveux d’une longueur interminable surmontant un corps désarticulé, leur punk/acid-rock nous entraînant dans un monde où les spasmes forment un langage universel.

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Taigen (voix, basse), Kohhei (guitare), Yuki (guitare) et Monchan (percussions) sont quatre silhouettes filiformes dotées d’une énergie dantesque. Notre regard se focalise sur Taigen, le bassiste, au centre, vêtu de noir, agitant une basse sans tête qu’il tient à la verticale comme une contrebasse. Psalmodiant des imprécations, remuant ses bras en reptation, il dessine une chorégraphie aérienne qui contraste avec la dureté de leur jeu. On assistera à un final épique : Taigan, venu au contact du public, hisse sa basse à plat, tandis que, resté sur scène du côté gauche, le guitariste vêtu de rouge fait tournoyer sa guitare comme un lasso.

Un petit aperçu de cet Objet Sonore Non Identifié :

-Clémence Mesnier

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