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BEST COAST, California Nights  

Le duo américain de plagistes professionnels sort son dernier opus, California nights. Un 3e album encore trop empathique et décidément estampillé Office du Tourisme de Los Angeles. Du mieux mais quand même décevant.

Tout avait plutôt bien commencé pour Bethany Consentino et Bobb Bruno. Lorsque en 2010, leur premier album, Crazy for you , déboule sur les ondes, les critiques de tout bord reprennent en chœur les ritournelles surf-garage-lo-fi de nos deux compères en maillot de bain.  Rien de très original mais l’innocence et l’énergie qu’ils dégagent suffisent amplement à apprécier la simplicité de leur envolées électriques. La sexy Bethany à indéniablement du talent et devient vite l’égérie pop des soirées barbecue, de Manhattan Beach à Malibu. Trop vite peut-être… Surfant sur la vague de leur succès devenu planétaire, le duo accouche d’un 2e album aseptisé (The only Place, 2012), bourré de tous les clichés pop que compte la musique homonyme depuis 1950, et  que les biens pensants qualifieront « de transition » pour ne pas froisser la belle et son barbu. Une indigestion que le suppositoire 7 titres qui s’ensuivit (Fade away, 2013) eu bien du mal à faire passer, dans sa confusion post-adolescente.

Autant dire que California nights avait intérêt a sonner juste pour effacer des mémoires averties ce que l’on pourrait considérer comme un accident de parcours. Et… Ce n’est pas encore tout a fait ça, même si l’intention générale est nettement meilleure. Je ne m’attarderai pas sur le titre langoureux à outrance donnant son nom à l’album, qui n’a pas vraiment d’intérêt, ni sur Feeling ok au refrain franchement trop variétoche pour passer à la postérité. Heaven Sent est un peu plus conforme à ce qu’on peut attendre, un peu plus catchy aussi. Tout comme les honnêtes Jealousy, In my eyes ou When I will change, le titre que je préfère. De là à prétendre qu’ils nous sont revenus avec la candeur qui nous a séduit, il y a une haie que je ne franchirais pas.

Bon ok, la voix toujours délicieuse de la petite princesse Bethany reste une valeur sûre. Et les jeunes filles en fleur, en lendemain de cuite à Palm Springs, pourraient, dans un état second,  crier au chef-d’œuvre pop. Car il s’agit bien de Pop désormais. Mais voilà, l’ensemble est assez lisse, inégal, voire frustrant. Et la production quelque peu surannée de Wally Gaguel, qui ne semble pas apprécier à sa juste valeur la dimension garage, parfois probante, des compositions du duo (il avait déjà sévit sur Fade away, comme par hasard), n’aide pas a convaincre…

C’est dommage…

Artiste : Best Coast

Titre :  California nights   

Label/distribution : Harvest Records

Date de sortie : 24 février 2015

Genre : garage pop, surf pop, lo-fi

Catégorie : Album rock

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