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LIVE-REPORT : BAD BREEDING, FEU CHATTERTON, CARL BARÂT AND THE JACKALS, FESTIVAL GENERIQ, VENDREDI 13 FEVRIER 2015, RODIA, BESANCON (25)

Vendredi 13 février 2015, superstitieux s’abstenir. Seconde soirée dans le cadre du festival GénériQ. La Rodia accueillait pour l’occasion Bad Breeding, les Feu! Chatterton et Carl Barât and The Jackals. Rien que ça.

 

bad breeding

 

Et c’est sauvages et énervés que les Bad Breeding ouvrent le bal sur la grande scène de la Rodia. « Bad Breeding », textuellement «  la mauvaise éducation », un groupe qui porte bien son nom : un guitariste torse nu, déjà ruisselant ; un chanteur parcouru de spasmes, hurlant un punk destroy à qui veut bien l’entendre : jetant son micro en fin de course, courant à droite et à gauche avant de faire une descente remarquée dans le public. Le grunge fait un retour en force. Leur prestation est courte mais intense, comme un coup de jus.

C’est ensuite aux Feu! Chatterton, bons princes, de nous raconter leurs jeunesses et la nôtre, en faisant, poètes, leurs confessions d’enfants du siècle [cf : Alfred de Musset]. Nous les avions vus et aimés dans une atmosphère plus intimiste au Moulin de Brainans, mais ce soir ça joue : Sébastien et Clément – les deux guitaristes – sautent en cadence, la sueur coule à flots et Arthur, de sa voix au grain indescriptible, empreinte de véhémence, emporte la salle en un tour de main. Le public est scotché, comme hypnotisé par le tempo de basse d’Antoine, les synthés, et la batterie de Raphaël qui finit de rythmer l’ensemble. Le quintet interprète à ravir ses titres tubesques : La Malinche, Côte Concorde,  l’aube ou encore Bic Médium. Ils ont bien entendu droit à un rappel, et ne s’en privent pas. Les Feu! Chatterton en profitent même pour nous faire découvrir deux nouveaux morceaux inédits, Boeing et une chanson d’amour. Envoûtant.

The Jackals

Puis c’est au tour de Carl Barât de faire son entrée accompagné des Jackals. On retrouve un Carl Barât audacieux, comme plein d’une énergie nouvelle. Il bat le tempo du pied, tournoie tout en jouant de sa guitare vintage d’au moins six kilos, se penche sur son micro et rugit un texte engagé, avec une ferveur punk qui semble venir du fond des tripes. On sent le professionnel, accusant le coup de ses deux précédentes formations plus pop rock ( ndlr : Les Libertines et les Dirty Pretty Things dont il interprète d’ailleurs Bang Bang You’re Dead ). Carl aime la France et ne s’en cache pas.  Les Jackals eux aussi sont contents d’être là, comme en témoigne un jeu impeccable, et une énergie au service de la musique. Blouson noir et doc Martens, jeans troués et textes rebelles –  Avec des phrases comme « We are not effraid By Anyone » ou «  We Want More ». Le rock n’est pas mort. La complicité est bien là, tout en retenue entre la star anglaise et ses musiciens. Trois micros, trois  places que se partagent Carl, son bassiste et son guitariste, qui changent de place pendant tout le concert pour plus de show. Ça joue très bien et ça joue très fort. Les titres de Let it Reign, le premier album de Carl Barât et des Jackals mettent la foule en délire. Soudain les lumières se tamisent, l’ambiance fond en un velours duveteux et  la voix de Carl Barât se fait celle, charmante et douce, du bellâtre blessé. Affublé d’une guitare acoustique, il prend d’assaut les cœurs de jeunes filles présentes dans la salle avec des titres comme She’s Something, et Grimaldi –  de son album solo – avant de repartir en trombe avec les Jackals  pour un rappel, plus diligent que jamais, pour un final explosif.

Crédit photos : Clémence Mesnier.

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