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OSCAR AND THE WOLF, Entity

PIAS / 2014

En février dernier, le single Princes d’Oscar And The Wolf donnait le ton de son tout premier opus Entity. Un premier titre vaporeux porté par une voix indolente et un clip en noir et blanc dans lequel on découvre Max Colombie, le jeune Belge qui se cache derrière ce projet chimérique et son univers chimérique.
En toute logique et à l’image de ce premier single, Entity est un album éthéré et nébuleux qui ne peut qu’encourager l’hibernation qui vient.
Cette pop synthétique et alanguie, Max l’a composée seul sur Garage Band (logiciel de composition d’Apple qui trouve de nombreux adeptes) mais il se présente avec un groupe lors de ses prestations live.
Cette solitude dans la création, elle se ressent tout au long de l’album : Oscar and the Wolf, c’est un garçon qui rêve dans sa chambre en bidouillant son PC et dévoile un alter ego poétique résolument mièvre.  Des intonations nasillardes évoquant parfois le timbre nonchalant de Jamie XX (the XX), se couchent sur des nappes profondes.
Les titres se succèdent mais rien ne se passe et aussi fort qu’on veuille y croire, cet album reste insipide. On s’enthousiasme pour une voix enfin posée au début du titre Undress mais les gimmicks reprennent à chaque refrain. Des morceaux romantiques : Astriù, Bloom (Oh my Baby) donnent le ton général de cet album aux textes sirupeux. Le morceau Strange Entity m’a particulièrement plu pour son efficace simplicité. Un titre frais et léger, bien pensé dans son genre qui sauve les meubles.
Si Entity peut très bien passer en fond sonore, sa linéarité en fait un album sans surprise qui manque de texture. La bonne nouvelle est que son auteur n’ayant que vingt trois ans il n’est pas à l’abri de nous surprendre positivement dans les prochaines années avec un projet plus étoffé.

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