Turnstile records/2014
Christopher Owens plonge dans la parodie country et redore le blason qu’il avait perdu sur son précédent album, Lysandre.
Christopher Owens, c’est avant tout une gueule, une réputation (re)connue pour de mauvaises raisons (enfance liée à à une secte, expérience de mannequinat chez Yves Saint Laurent avec – excusez du peu – Hedi Slimane comme photographe). Le voilà lancé en solo en 2013 avec cet album portant le nom de Lysandre, d’une française qu’il rencontra en 2008. Saxophone, flûte, guitare, Owens touchait à tout et voyait dans l’acoustique une forme de rédemption. Il décline son “histoire” (préférant dédier cet album à une “histoire” plutôt qu’à une “personne” ) principale sous toutes ces formes instrumentales. C’était d’un ennui…
Mais le revoilà en pleine forme, parodique à souhait, décalé. Adieu la complaisance amoureuse et les lamentations, bienvenue au grand décalage et au second degré. C’est drôle, punchy, plein d’énergie. A l’image de ce Never Wanna See That Look Again dans lequel Owens joue avec son image de bellâtre éploré.
Voila son “nouveau testament” : place aux autres, fin de l’auto-glorification, que tout le monde se rejoigne dans le grand décalage !
