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MARK LANEGAN BAND, No Bells On Sunday

Flooded Soil/Vagrant/Heavenly/2014

Étonnamment discret depuis la sortie de son anthologie en début d’année, Mark Lanegan rattrape le temps perdu avec cet EP, prémice d’une longue production qui verra le jour à l’automne.
Et ce petit format, édité en nombre limité, est plutôt surprenant. La voix rocailleuse et d’outre-tombe de Lanegan est accompagnée de sons électroniques et synthétiques, un virage à 180° quand on pense aux dernières sorties de l’ex- Screaming Trees, que ce soit avec Duke Garwood ou sur son album de reprises, Imitations.
Les claviers et les boites à rythmes sont très utilisés et le résultat est un peu déroutant à la première écoute et pour qui n’a pas été prévenu. Dry Iced lance No Bells On Sunday sur un faux rythme techno, un poil rébarbatif. Le single Sad Lover prend une tournure années 80 qui en fait un titre très new wave. En clôture, Smokestack Magic pourrait être la bande son d’un film d’anticipation. On ne va pas se le cacher : ce n’est pas ce que le chanteur a pu nous offrir de meilleur et de loin. Mais heureusement, il y a toujours ces petites perles qui nous font oublier le reste et qui nous font regretter de ne pas avoir pu acquérir un des 1500 exemplaires édités. Ces pépites sont le titre éponyme pour commencer. On retrouve le Lanegan qu’on aime sur ce morceau au rythme lancinant et au chant de crooner. Et surtout il y a plus loin Jonas Lap, petite ballade folk perdue au milieu de cette mer de synthés, qu’on se repasse avec plaisir.
D’un ensemble moyen, No Bells On Sunday renferme tout de même deux excellentes pistes qui montrent le génie de Lanegan. On espère juste Phantom Radio, l’album à venir soit d’une tout autre mouture.

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