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MARK LANEGAN, Imitations

Vagrant/PIAS/2013

On a vu Mark Lanegan sur tous les fronts depuis la sortie de Blues Funeral (B.O de Lawless, Black Pudding avec Duke Garwood ou encore sur la réédition d’Above de Mad Season). Levant le pied dans cette hyperactivité, le leader des Screaming Trees s’adonne à l’exercice de l’album de reprises.
C’est souvent le même pitch avec ce genre de disque. On reprend les titres que les parents passaient à la maison et qui ont marqué notre enfance et construit notre éducation musicale. C’est donc là le point de départ de Imitations, mais Lanegan va aussi plus loin en reprenant ses contemporains.
Bien câlé au fond de son fauteuil club, un bourbon à la main, on se laisse emporter par Imitations. De sa voix rocailleuse, Mark Lanegan transforme l’expérience en un album de folk sombre, teinté de blues, respectant les titres originaux mais en les imprégnant de sa patte. De la famille Sinatra (magnifique You Only Live Twice de Nancy et Pretty Colors de papa) à Nick Cave & The Bad Seeds (The Boatman’s Call, concentré de noirceur), l’Américain joue juste , en allant parfois jusqu’à la limite du mauvais goût (en cela, I’m Not The Loving Kind de John Cale est un peu trop grandiloquent avec ses violons). On découvre aussi de nombreux titres d’Andy Williams, inconnu chez nous mais qui semble jouer dans la même cours que Barry Manilow. Et même si énoncé ainsi, tout cela semble kitch, on s’incline devant l’interprétation de Solitaire. Finissant sur une note francophone (Elegie Funèbre de Manset et en français de la texte, pas trop maitrisé mais bon…), la conclusion se fait avec Autumn Leaves, version élégiaque des Feuilles Mortes de Prévert.
Avec cette récréation, Mark Lanegan dévoile une nouvelle face de sa personnalité et ajoute encore un album essentiel à une discographie déjà bien fournie.

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