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V/A: SOUND CITY – Real To Reel

Columbia/Sony/2013

On le connait pour être à la tête des Foo Fighters ou encore derrière les fûts au sein de Them Crooked Vultures (et feu Nirvana), le grand Dave Grohl passe désormais derrière la caméra produisant cette année Sound City, un film documentaire retraçant la vie du mythique studio de Los Angeles du même nom ayant fermé ses locaux en 2011.
Sound City c’est un peu le Abbey Road américain. Le studio, en environ 3 décennies, a vu passer des légendes du rock allant de Neil Young à Metallica, en passant par Johnny Cash et bien sur Nirvana d’où l’intérêt de Dave pour les locaux. Et il ne fait pas les choses à moitié le Dave. Non seulement il produit le film documentaire mais il signe également la B.O en invitant quelques amis dont Josh Homme, Corey Taylor ou encore un certain Paul Mc Cartney afin de rendre un ultime hommage au studio sous forme de boeufs improvisés enregistrés sur le vieux matos analogique racheté par notre cher barbu.
« Sound City That’s It Man » lâche Dave Grohl en introduction de la galette avant que retentisse le riff bluesy crasseux de Heaven And All où le producteur fou passe derrière les fûts accompagné par Peter Hayes et Robert Levon Been du Black Rebel Motorcycle Club annoncant d’emblée le ton du projet. Les Foo Fighters ne sont pas loin avec Time Slowing Down où Brad Wilk (ex RATM, Audioslave) et Chris Goss producteur du groupe KYUSS s’en donnent à coeur joie. La voix de Stevie Nicks de Fleetwood Mac apporte une peu de douceur sur You Can’t Fix It dans cet univers composé essentiellement de mâles barbus bucheronneux. Autre surprise agréable avec From Can To Can’t interprété par un Corey Taylor ( Slipknot, Stone Sour) bluffant de sincérité sur cette fausse ballade rock ayant des airs d’ Alice In Chains par moment. Instant intimiste avec Josh Homme sur Centipede et son intro folk se mariant plutôt bien à la voix du géant rouquin pour finir en explosion stoner rock bien lourd comme à son habitude avec les Queens Of The Stone Age ou Dave Grohl et Chris Goss viennent prêter main forte. Invité de marque pour ce Cut Me Some Slack qui va surement entrer dans la légende, Sir Paul Mc Cartney himself présent avec les anciens membres de Nirvana (Krist Novoselic, Pat Smear, Dave Grohl) pour endosser le rôle de feu Kurt Cobain (rien que ça). Le morceau stoner est lourd au possible. La voix de Paul Mc Cartney est méconnaissable, diablement efficace et franchement la reconversion serait presque à envisager… Après la ballade acoustique If I Were Me interprétée par Dave venant calmer le brasier, on termine l’écoute par le superbe Mantra introduit au piano couplé d’une basse vrombissante signée Josh Homme et d’un duo vocalement intéressant réunissant Dave Grohl et Trent Reznor (Nine Inch Nails).
Le pari de réunir tout ce beau monde était certes risqué mais Dave Grohl s’en sort bien, proposant un disque varié avec des rencontres plutôt réussites dans l’ensemble. Du début à la fin, on est transporté dans les locaux de l’ancien studio ou Dave et ses potes ont pris plaisir à dépoussiérer le vieux matos pour un ultime hommage bien mérité.

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