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INTERVIEW: LOCAL NATIVES

local nativesComment allez-vous vous préparer pour votre concert ce soir ?
Taylor :
En réalité nous n’avons pas le temps de répéter lorsque nous sommes en tournée. En ce moment on travaille sur pleins de choses comme la pochette de notre nouveau single Breakers et sur des nouveaux T-Shirt. Ca demande beaucoup de travaille puisque notre objectif est de faire le plus possible de nos propres mains. On veut vraiment quelque chose de personnel.

Vous venez de sortir votre dernier album Hummingbird en janvier, comment a-t-il été reçu par le public ?
Taylor :
Jusqu’à maintenant nous avons un super retour du public. Je pense que c’est un album qui change beaucoup du premier, et qu’il n’est peut-être pas aussi facile d’accès. Les gens ont besoin de s’immerger dedans pour pouvoir le comprendre. Donc dès la sortie il peut y avoir un peu de confusion, nous avions eu une réaction moins immédiate.

Comment s’est passé l’enregistrement de ce deuxième album ?
Taylor :
Nous avions construit un studio à Silver Lake, Los Angeles, et nous y avons passé douze heures par jour pendant dix mois. Nous sommes aussi parti dans le désert californien pour enregistrer quelques titres en direct. Cela nous a permis de trouver des éléments clé pour Hummingbird. Nous avions envie de nous couper un peu du monde et de rentrer dans notre bulle, dans le but d’être libre et de pouvoir expérimenter avec pleins de sons et d’instruments. Nous souhaiitons élargir nos limites et essayer d’aller plus loin que notre premier album. Nous avions mis un long moment pour creuser et séparer les bonnes idées des mauvaises. Le désert nous a permis de jouer notre musique de manière plus ouverte et légère. Par exemple, nous avons enlevé beaucoup d’harmonies, remplacé des guitares par un piano. C’est album est plus précieux émotionnellement, c’est un peu le « snapshot » de nos vies pendant ces deux dernières années. Nous avions vécu des moments positifs et négatifs très forts.

Combien de temps avez-vous mis pour créer Hummingbird?
Matt :
En tout, cela nous a pris dix mois pour écrire les chansons et nous sentir prêts pour attaquer le studio. C’est alors que l’on commençait à faire la pré-production et ensuite l’enregistrement qui a duré quatre mois. Nous avions à peu près passé un an et demi dessus.

http://www.cmj.com:8080/wp-content/uploads/2013/01/Local-Natives-Hummingbird.jpgAlors que vous étiez en tournée pour votre premier album Gorilla Manor, aviez–vous déjà des idées en tête pour le prochain ?
Taylor :
Oui, beaucoup des idées de chansons sont nées à cette époque, mais je pense que nous avons beaucoup de mal à finir une chanson en pleine tournée. Chaque membre du groupe apporte sa propre touche à la chanson, donc c’est difficile de finir un titre sur la route. Nous ne pouvons pas à la fois faire des concerts et composer en même temps. Nous devons nous dédier exclusivement à une chose et nous concentrer dessus. Donc aucune chanson n’a été achevée lors de la tournée précédente.

Comment organisez-vous votre set list pour un concert?
Matt :
En sachant que nous venons de sortir Hummingbird , nous allons jouer une majorité des chansons sur l’album, mais aussi les mélanger avec des titres du premier album. Nous sommes super contents de jouer les nouvelles chansons et de les partager avec le public. Nous sommes très fiers de nos deux albums.

En effet le but principal de la tournée est de jouer le nouvel album. En aviez vous déjà fait une partie aux Etats-Unis ?
Taylor :
Oui, mais juste une semaine, nous sommes principalement restés en Europe pour le moment.

Aviez-vous remarqué une différence entre les réactions des différents pays ?
Taylor :
Il est un peu tôt pour le juger maintenant. Nous sommes passés chez nous, à Los Angeles et ensuite à New York. Mais ce que j’ai remarqué après de nombreuses années, c’est que le plus longtemps un album a été sorti, le plus il a été écouté par le public. Au départ les gens sont plus attentifs à ce que l’on joue de nouveau, et se lâchent sur les anciennes chansons qu’ils connaissent plus. Et après un moment le deuxième album commence à rattraper le premier.

Vous aviez aussi sortit de nombreuses vidéos pour certains de vos titres. Ils ont la particularité d’être assez originaux, comme pour Heavy feet vous faites chanter un sandwich et pour Wide Eyes, vous faites apparaître un requin qui suit un homme partout et qui cherche à emporter sa vie. Pourquoi avez vous choisi de faire des clips tellement originaux et différents de ce que l’on pourrait croire quand on écoute votre musique ?
Taylor :
Chaque clip à sa propre histoire, et j’aime bien le fait qu’on ne se prenne pas trop au sérieux. J’aime bien l’idée d’avoir une vidéo avec un côté comique, qui convient aussi pas mal à nos personnalités. Pour la vidéo avec le requin nous avions de très grandes ambitions, et c’est très dur avec les clips, puisque nous sommes loin d’être des spécialistes d’audio-visuel. L’idée derrière est que Ryan a toujours eu une phobie des requins. Donc nous avions eu cette blague où nous nous sommes dit que si un requin allait sur terre, il serait impuissant puisqu’il aurait peur de tout, donc nous avions prit ce symbole en l’interprétant avec Wide Eyes. Nous avions sorti la vidéo pour Breakers, et c’est un des premiers où nous nous sommes réellement investi dans la direction et sa création. C’est génial à faire, mais très demandant en matière de temps. Pour le clip avec les sandwiches nous avions discuté avec le directeur, et nous souhaitons vraiment intégrer une touche surréaliste à l’histoire.

http://www.welovemusic.fr/img/imgs/article/5986_local_natives___sortira_son_nouvel_album_hummingbird_en_janvier_2013_b5.jpgD’autre part, les festivals d’été commencent à annoncer leur début de programmation, auquel aimeriez vous le plus jouer ?
Taylor :
Mes festivals préférés sont Coachella en Californie, où nous allons d’ailleurs jouer cet été. C’est un festival auquel on tient beaucoup puisque c’est là où nous allions quand nous étions petits. Glastonbury en Angleterre est génial aussi, c’est un festival tellement bizarre et immense, c’est quasiment une ville.

Vous avez aussi participé à une émission américaine, « Late night with Jimmy Fallen » en même temps que Justin Bieber. L’aviez –vous rencontré ?
Matt :
Non, nous ne l’avons pas rencontré. Il avait un très grand entourage. C’était comme on découvrait un tout nouveau monde totalement opposé au notre que l’on ne pourrait même pas essayer de comprendre.

Est-ce que vous aimez sa musique ?
Matt :
Je ne peux pas dire que je suis fan.
Taylor :
J’ai seulement entendu quelques unes de ses chansons. En réalité, je ne connais pas vraiment sa musique, alors je ne peux pas trop juger. Mais je ne pense pas que j’aimerai trop.

Alors lorsque vous êtes en tournée qu’est ce que vous écoutiez comme musique ?
Taylor :
En général je suis obsédé avec Leonard Cohen, Bob Dylan, … Dans le bus, en ce moment on fait passer le nouvel album de Nick Cave qui est génial, je vous le conseil !
Matt :
Portishead est un groupe que quelques uns d’entre nous écoutons en ce moment. Ce groupe est super grand et pas tout récent, donc nous sommes un peu en retard par rapport à cela. Nous avons chacun des gouts différents, mais qui sont très complémentaires.

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