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TRACK BY TRACK : NICK CAVE & THE BAD SEEDS, Push The Sky Away

Bad Seed Ltd./PIAS/2013

En activité quasi perpétuelle, l’Australien se remet en selle pour un 15ème album studio avec The Bad Seeds (le premier sans Mick Harvey), enregistré dans une maison du XIXème siècle, situé dans le Sud de la France. Après deux albums costauds avec Grinderman, une ou deux B.O. de films ça et là (The Road, Lawless…), Push The Sky Away paraitra le 18 février prochain et a été produit par Nick Launay, déjà derrière les manettes pour Motorama, Abattoir Blues et Dig, Lazarus, Dig !! et les deux Grinderman. Revue titre par titre d’un album très attendu.

01. We No Who U R : Ca commence avec la voix grave de Cave. On n’est pas mécontent de le retrouver, je crois. Une mélodie soyeuse et des choeurs féminins qui accompagnent. Une entrée en matière tout en douceur. Après la fougue Grinderman, ça fait du bien. “There is no need to forgive”.

02. Wide Lovely Eyes : Le rythme régulier d’un sampler (celui de Warren Ellis ?), les notes de clavier discrètes, les choeurs masculins et la voix toujours impeccable de Cave. Entrons dans la danse. “You wave and say goodbye”.

03. Water’s Edge : Une basse vrombissante et le violon de Warren Ellis. L’ambiance est presque cinématographique et le crooner australien alterne entre le spoken word et le chant. Il y a aussi cette batterie presque jazzy qui aide à installer une certaine tension. “The girls who dance on the water’s edge shaking their asses”.

04. Jubilee Street : Il n’y a pas grand chose à dire si ce n’est que la chanson nous envoûte complètement. Les arrangements de cordes y sont très beaux. Un très grand morceau. “I’m pushing my wheel of love of Jubilee Street”.

05. Mermaids : Les Bad Seeds multiplient les effets de son (claviers, guitare électrique…) afin de donner un titre ambiant et mélancolique à souhait. Plus loin, une guitare acoustique qui traine et toujours ces harmonies vocales. Ces nappes de claviers imitent le chant des sirènes et le morceau nous attire vers lui sans aucun mal. “I believe in God, I believe in mermaids too”.

06. We Real Cool : Titre proche de Water’s Edge, la basse ronfle, inquiétante. Comme sur la plupart des chansons de Push The Sky Away, Nick Cave est là pour nous raconter une histoire. Le mot est placé, sûr de lui. Les arrangements de cordes de la fin du morceau y sont juste parfaits. Merci, Warren ! “Who was it you called the good shepherd ?”.

07. Finishing Jubilee Street : Nick Cave & The Bad Seeds reprennent les accords et l’atmosphère de Jubilee Street. Le feedback de batterie et le gimmick de guitare nous mettent dans l’ambiance. Les choeurs de la fin du morceau soufflent une énergie communicative. “Coming on down, coming on down”.

08. Higgs Boson Blues : On entend assez peu de guitare sur le disque et ce, dû au départ de Mick Harvey. Ce petit blues très réussi laisse un peu plus de place à cet instrument ici. “I’ve been sitting in my basement patio, it was hot up above”.

09. Push The Sky Away : Dernier morceau du disque. Les nappes de clavier portent ce morceau épuré. Nick Cave est accompagné par une voix féminine. Le duo fonctionne à merveille pour ce morceau. “I was right, I was right”.

A l’instar des disques de Lambchop ou Tindersticks, Nick Cave & The Bad Seeds ont opté pour un album lent mais pas pour autant dénué de relief et de titres atmosphériques, emprunts de tension et de sensualité voire même d’une certaine sexualité, à en juger par la pochette de l’ouvrage. Un album homogène, diront certains, redondant, penseront les autres. Ces nouveaux morceaux, dont on peut percevoir les textes à la fois comme des récits ou des scénarios, parviennent à nous happer vers eux. C’est sans doute grâce à la voix envoûtante de Nick Cave et aux musiciens qui l’accompagnent.

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