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TY SEGALL, Twins

Drag City/2012

Batteur pour Nick Waterhouse d’un côté ou donnant la réplique à White Fence à la guitare et au chant sur le side-project Hair de l’autre, autant vous dire que le jeune californien TY Segall est un vrai boulimique de travail. Jouant dans plus de 5 formations, il a tout de même le temps de sortir tous les ans un album en solo et une multitude d’EP sur lesquels figurent de nombreux invités et amis tels que Thee Oh Sees ou Jeff The Brotherhood….

C’est cependant sur le dernier album solo intitulé Twins sortit ce mois-ci que nous allons nous pencher. Dès l’intro de Thank God For Sinners on sent le souffle rock garage très californien à la limite du grunge (sonnant très The Vines) sur le refrain, qui vient nous balayer de plein fouet. S’en suit le très Lo-Fi You’re The Doctor teinté d’une rythmique punk au son ultra cradingue mais pour un résultat détonnant d’une énergie plus qu’ efficace. Inside Your Heart poursuit dans la foulée rajoutant à la recette grunge un côté psyché-stoner façon KYUSS de part la distorsion plus lourde à chaque fois nous propulsant au bord du précipice… Would You Be My Love rappelant le pote Kyle Thomas (King Tuff) a tout pour devenir un futur tube Lo-Fi /garage-punk et faire remuer les longs cheveux gras des vieux rockers des 90’s… They Told Me Too morceau quasi instrumental à la distorsion fuzz sauvage poussée à bloc, nous plonge dans une atmosphère bourrée de larsens dègueu mais survoltée à souhait. On comprend mieux pourquoi le bonhomme et les Thee Oh Sees partent toujours ensemble en tournée… Le temps d’un court instant on met la machine sous tension avec ce Love Fuzz très indie-psyché des 60’s pour mieux relancer l’artillerie grunge sur le puissant Handglams. Des restes de l’aventure avec White Fence ? Le très pop folk Gold On The Shore en témoigne le moment de cette ballade acoustique aux airs plutôt acidulés. There Is No Tomorrow sous ses allures de Beatles remanié à la sauce garage vient clore l’excellente galette.

Après l’aventure Nick Waterhouse très blues/jazzy ainsi que celle en compagnie de White Fence plus pop (quoi que…) ,Ty Segall revient à son premier amour qui lui va si bien nous servant un bon garage rock dépoussiéré teinté de fuzz, de psychédélisme et autres bizarreries qui raviront autant les fans hippies des 60’s que les amateurs de grunge des 90’s.

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