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L’ALBUM OUBLIE: STABBING WESTWARD, Ungod

Columbia/Sony/1994

En 1994, toute l’attention de la scène industrielle se porte sur l’immense The Downward Spiral de Nine Inch Nails, album synonyme du mal-être de Trent Reznor, et sur les premiers méfaits de son protégé Marilyn Manson, qui s’amuse à détruire l’image de la famille américaine. Ce style musical connait alors son âge d’or, avec le succès de disque comme Psalm 69 de Ministry ou les productions de Skinny Puppy, quelque part pionniers du genre. Plus facile d’accès, il existe également des formations comme Stabbing Westward.

Le groupe se forme à Chicago au milieu des années 80 autour de Christopher Hall (chant, guitare, programmation) et Walter Flakus (synthés, programmation), à l’époque du lycée et sous haute perfusion de The Cure. Le duo reçoit alors un coup de pouce de Chris Vrenna, batteur de NIN à l’époque, qui vient taper les fûts pour l’enregistrement d’une démo qui permet à Stabbing Westward de signer chez Columbia. Ungod voit donc le jour. On découvre alors un album très sombre, parfois proche de Nine Inch Nails (Lost), et où la personnalité torturée de Christopher Hall ressort dans des textes plutôt négatifs. La basse est omniprésente (ACF) et les titres tissent leur ambiance pesante, dépassant parfois les 7 minutes (Ungod qui est le Hey Man, Nice Shot de Filter avant l’heure, Can’t Happen Here). Cependant, ce premier album demeure plus abordable que ceux des autres groupes pré-cités grâce à des titres comme Lies ou Nothing qui possèdent un côté FM dans leur production et qui permet de ranger Stabbing Westward avec des formations comme Gravity Kills.

Par la suite, SW sortira deux ans plus tard Whiter Blister Burn + Peel, emmené par le single Shame et l’entêtante I Don’t Believe. Avec ce disque, Hall et consors offrent leur album le plus abouti mais qui est aussi le début d’un désintérêt pour le groupe, en dépit de quelques apparitions sur des B.O (Spawn notamment).

Le groupe se sépare en 2002 après un ultime disque éponyme, plus intimiste, et qui mérite aussi qu’on s’y attarde un peu.

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