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THE DARKNESS, Hot Cakes

PIAS/2012

On les croyait perdus au fin fond des limbes et des ténèbres, pourtant The Darkness, le quatuor hard rock/glam le plus déjanté d’Angleterre, nous revient après plus de six années d’absence avec son line up d’origine (Justin Hawkins ayant été radié du groupe pour problèmes de drogues…) pour un tout nouvel album baptisé Hot Cakes.

Le dernier opus des anglaisOne Way Ticket To Hell & Back avait été particulèrement décevant, jugé beaucoup trop ambitieux instrumentalement parlant et rendant le contenu ennuyeux. Que l’on se rassure les guitares heavy sont de retour comme en témoigne le riff deEvery Inch Of Youtrès hard rock 70’s avant que la voix teintée de glam calquée sur Freddy Mercury balance un « Suck My Cock » à hurler de rire nous rappelant l’humour décalé de Justin Hawkins et de ses comparses.

Plus sérieusement arrive Nothin’s Gonna Stop Us single que l’on avait déjà pu entendre il y a quelques mois. Encore une fois la comparaison avec Queen ne peut que se faire sentir que ce soit par la prestation de Justin et ses montées dans les aigus beaucoup plus maitrisées que par le passé avec un refrain qui reste bloqué dans notre crâne, ou encore la rythmique qui rappelle le jeu de Brian May.

Avec leur look ultra flashy, cliché du rock à la Spinal Tap, sujet principal des tabloïds à l’encontre du groupe, on en oublierait presque que The Darkness sait vraiment composer de bonnes chansons comme ce With A Woman au riff très AC/DC et la voix haut perchée de Justin, un morceau glam qui aurait vraiment connu son heure de gloire 30 ans auparavant…

Arrive la ballade rock Living Each Day Blind nous rappelant les moments pompeux du précédant opus sans grand intérêt à part le solo de guitare à la Slash plutôt classe, ou encore Everybody Have A Good Time qui devrait ravir les amateurs de rock FM des eighties. Plus intéressant, She Just A Girl Eddy nous envoie un riff efficace en pleine face et nous donne envie de remuer la tête façon Wayne’s World (ahhh nostalgie…).

Autre surprise, la reprise de Street Spirit (Fade Out) de Radiohead méconnaissable en version heavy métal décapant grâce à la rythmique impressionnante plutôt que la voix de Justin qui aurait tendance à agacer par ses envolées lyriques. Mais bon, c’est comme ça aussi qu’on les aime (ou pas) nos Anglais et au moins on échappe au chant soporifique de Thom Yorke…
Love Is Not The Answer, r
ock très eighties avec un solo à la Van Halen, vient clore la galette qui est plutôt réussie finalement. The Darkness est à mille lieux de ce qui se fait dans le milieu musical actuel en redonnant une vie au hard rock des années passées qui leur est si cher… Ce disque n’est pas seulement un hommage à Freddy Mercury ou AC/DC, mais un espoir pour les groupes de ce genre qui malheureusement se font soit de plus en plus rares, soit de moins en moins inspirés et pour cela The Darkness je vous dis merci.

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