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SUPERHEAVY, Superheavy

A&M Records/Universal/2011

Collaboration improbable ? Vrai challenge ? En réunissant des pointures venues d’univers différents, le projet de super-groupe Superheavy peut paraître excitant sur le papier mais révèle ses limites au fil de l’écoute.
Chacun pourra trouver midi à sa porte en découvrant ce nouveau projet. Instigué par l’ex-Eurythmics Dave Stewart – par ailleurs producteur du dernier disque un peu raté de Joss Stone -, chaque élément de ce super-groupe joue bien sa partie, Jagger en fait des caisses avec sa voix élastique (Unbelievable), l’ultrasexy Joss Stone amène sa soul attitude en renfort tandis qu’AR Rahman (la B.O. de Slumdog Millionaire) et Damian Marley rivalisent de flows et vocalises exotiques (Miracle Worker).
Si ce projet réunit donc des gens d’horizons différents, Superheavy est plutôt un disque de reggae. Enfin, c’est ce que l’on croit jusqu’au quatrième morceau, sorte d’hymne rock balourd, mené par un Mick Jagger vocalement assez agaçant mais qui tricote correctement avec son harmonica. Satyamevajayathe (à vos souhaits) est un exercice de style qui tente un pont entre Bombay et Kingston, mêlant nappes de synthés et solo de violon. Un titre qui ferait plaisir à Bob Geldof.
On passera vite sur One Day One Night où Jagger chante comme une vieille grand-mère sous emprise éthylique. On préférera quand il nous fait son Rolling Stone (Never Gonna Change). Quant à Joss Stone, on peut difficilement dire du mal de sa voix, tant celle-ci révèle une aura érotique indéniable (Rock Me Gently).
Si l’on pourra trouver assez chouette d’imaginer les quatre musiciens/chanteurs composer ce disque à huit mains, on découvrira assez vites ses limites, car trop de morceaux “faciles” parsèment ce disque.

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