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KAISER CHIEFS, The Future Is Medieval

B-Unique Records/Polydor/Universal/2011

Qu’est devenue l’inspiration des auteurs du tube interplanétaire Ruby ? Qu’ont-ils imaginé pour le successeur de Off With Their Heads, sorti en 2008 et assez vite oublié ? Malgré quelques fulgurances dûes à une audace nouvelle, le nouvel album de Kaiser Chiefs ne fait pas mouche à tous les coups.
Le groupe de Leeds innove, quand il propose à ses fans de personnaliser pochette et tracklist de l’album
. Reservée aux internautes, la formule donne l’occasion de choisir 12 morceaux parmi 20 enregistrés. Un disque assez audacieux, à commencer par le premier titre, introduit par un gimmick de clavier, mené par des cocottes de guitare et la voix toujours puissante et racée de Ricky Wilson. Le refrain est entêtant, comme celui de It Starts with Nothing.
C’est sûr, ils n’ont pas perdu la recette du tube catchy et british à souhaits. Seulement, ce qui était plus qu’évident sur les premiers disques se révèle plus difficile à avaler ici. Se prenant pour Bowie sur Things Change ou sur le tubesque It Starts With Nothing, les Chiefs agacent un peu, mais tentent quand même le truc et y vont à fond. Quelques éléments toucheront l’amateur de brit-pop : les basses sont bavardes comme chez Blur ou les Clash (Long Way From Celebrating), la voix toujours en tête, les années 80 en ligne de mire.
Mais, parfois, c’est juste un calvaire à écouter (Out Of Focus), le mauvais goût y rencontre même le too much (Man On Mars, When All Is Quiet...). Le disque se termine sur une ballade ornée de cordes, histoire de finir de façon classique et peut-être de souffler un peu.

Avec ce nouvel opus plus ou moins conceptuel, inégal et grandiloquent, Kaiser Chiefs évite néanmoins le sur-place et c’est déjà un bel effort.

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