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MOBY, Destroyed

Little Idiot/Because/2011

Le sosie de Fabien Barthès revient avec un nouvel album au titre inquiétant. Découvrons-le ensemble.
Après avoir produit certains titres du dernier disque de Mylène Farmer (il fallait le vouloir !), Richard Melville Hall nous gratifie d’une bonne grosse fournée de chansons, la dixième, composées pendant les nuits d’insomnie de sa précédente tournée.
Les nombreux morceaux de Destroyed vont largement piocher dans les influences habituelles de Moby : electro, pop, techno, musiques de film. Beaucoup de plages instrumentales & cinématographiques traversent d’ailleurs ce disque, des plages instrumentales, de l’electro cosmique, plus ou moins marque de fabrique de Moby (Rockets…).
Toujours inspiré par l’oeuvre de David Bowie, Moby chante peu mais toujours sous l’influence de son maître et tourne autour du pot Heroes avec refrain entêtant et grosses nappes de claviers à l’appui. Plus loin, Sevastopol fait tourner en boucle un refrain féminin, là aussi un des éléments récurrents dans la musique du New-Yorkais. Idem pour Lie Down In Darkness, un titre dans la droite lignée de ce qu’il avait pu faire sur Play (un sample de soul ou de blues + une rythmique). The Low Hum et
Victoria Lucas, eux, donnent dans la dance la plus inepte qui soit, celle que Cher ne renierait pas (du clavier, encore du clavier, des samples de gospel et du “boom boom” qui tâche).
Pourtant, un morceau un tantinet gainsbourien semble tirer son épingle du jeu : The Right Thing. Pour une fois, le chant féminin n’y est pas virtuel, les basses rondes et les rythmiques guitares sont efficaces.
Tous les titres de Destroyed semblent être chacun un clin d’oeil à d’autres morceaux issus de la discographie de son auteur. Alors, auto-hommage ou manque d’inspiration ? Mis à part quelques bonnes titres, Moby semble avoir fait un peu de remplissage lors de ces nuits sans sommeil passées dans les hôtels et les aéroports.

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