13 novembre 2025 – La Rodia
Une date symbolique et chargée d’émotion
Triste date anniversaire que celle du 13 novembre, jour où la France a basculé dans l’horreur. Hasard du calendrier ? Sûrement. Mais quoi de plus poignant que de rendre hommage aux camarades touchés par cette tragédie en allant vibrer et danser à un concert de rock, comme eux l’auraient sûrement fait. Après une minute de recueillement, la tension retombe doucement. La soirée peut enfin commencer.
Dead Chic : un set intense et habité
Le quatuor Dead Chic ouvre les hostilités. Durant quasiment 1h, ils délivrent un set dense et intense, mené par l’énigmatique Andy Balcon, qui prêche tel un Nick Cave possédé. Face à lui, la guitare rugueuse et tonitruante de Damien Félix ajoute une fièvre supplémentaire à l’ensemble. Le changement de plateau permet au public de s’hydrater — la température du Club ayant déjà largement grimpé.
Frankie And The Witch Fingers : l’embrasement rock psyché
Les lumières s’éteignent à nouveau : les Américains de Frankie And The Witch Fingers entrent sur scène.
Le quintet de Los Angeles, mené par l’excentrique Dylan Sizemore, s’empare immédiatement du lieu et délivre un garage punk puissant, déclenchant d’ores et déjà les premières vagues de la foule.
Le dernier opus Trash Classic est largement mis à l’honneur. L’hypnotique T.V. Baby ou encore Dead Silence, parmi tant d’autres morceaux, évoquent inévitablement les (Thee) Oh Sees, autre formation californienne incontournable.
La comparaison entre la présence scénique de Sizemore et celle de John Dwyer s’impose naturellement. Après tout, serait-ce une mauvaise chose ? Source d’inspiration ? Indéniablement.
Mais la formation a plus d’un tour dans son sac, et le prouve : elle jongle habilement entre titres psych/punk (Total Reset) et d’autres plus étonnamment funky (Eggs Laid Brain), surprenant sans cesse une salle déjà chauffée à blanc.
Un crescendo irrésistible jusqu’à l’explosion finale
L’énergie du groupe fait mouche : à chaque morceau, la tension et la température montent d’un cran.
La foule devient incontrôlable. L’entêtant Bonehead, durant lequel Sizemore se lance dans un crowdsurfing délirant, vient clore une heure d’un set puissant, explosif et totalement sincère. Le groupe salue chaleureusement son public, laissant derrière lui des visages secoués, mais surtout souriants.
Un hommage vivant et vibrant
Bonne ambiance, insouciance et communion : tout ce qu’il fallait pour une soirée aussi symbolique que nécessaire.
Et en termes d’hommage, on peut affirmer que celui-ci a été pleinement respecté.



crédit photo : Franck Laithier





