Logo Sensation Rock

Parkway Drive enflamme la Halle Tony Garnier

parkwaydrive1
crédit photo : Axel Poyet

Une soirée 100 % australienne placée sous le signe du metalcore.

Le 5 novembre 2025, Parkway Drive a offert à la Halle Tony Garnier à Lyon une véritable leçon de puissance scénique. Accompagné de The Amity Affliction et Thy Art Is Murder, le groupe de Byron Bay a confirmé son statut de référence du metalcore moderne.


The Amity Affliction – Un départ plein d’émotion et d’énergie

À 18 h, les lumières s’éteignent et The Amity Affliction ouvre le bal avec Pittsburgh. Le quatuor déploie immédiatement une énergie communicative malgré une salle encore clairsemée.
Depuis 2024, Jonathan Reeves a repris le rôle de bassiste et chanteur clair avec une exécution impeccable. Dan Brown, à la guitare, ajoute des harmonies subtiles qui enrichissent les refrains.
Après un début intense, la dynamique retombe légèrement sur quelques titres plus calmes. Mais All That I Remember relance la machine : riffs tranchants, chant saturé et breakdown dévastateur réveillent la fosse.

Scénographie simple mais efficace, backdrop superbe, exécution millimétrée : les Australiens livrent un set solide de quarante minutes. Premier round réussi.


Thy Art Is Murder – Le bulldozer du deathcore

Vingt minutes plus tard, les lumières s’éteignent de nouveau. Thy Art Is Murder entre sur scène et déclenche le chaos dès les premières notes de Blood Throne, tiré de Godlike.
Le public est en feu : pogos, circle pits, la Halle Tony Garnier devient une arène. Visuellement, sobriété extrême : quelques barres LED, pas de backdrop — un choix étonnant pour une salle de cette taille.
Techniquement, c’est irréprochable : guitares précises, batterie monstrueuse. Seul bémol : la voix, un peu noyée.

Depuis 2023, Tyler Miller a succédé à CJ McMahon. Plus solide qu’au Transbordeur, il montre une progression nette : puissance vocale, présence, charisme.
Le set gagne en intensité avec Holy War puis The Purest Strain of Hate, avant de conclure sur Puppet Master. On aurait aimé Reign of Darkness, mais la prestation reste d’une efficacité redoutable.


Parkway Drive – Une performance hors normes

La pause est plus longue : la scène doit être entièrement transformée. Lorsque les lumières s’éteignent enfin, l’excitation monte. Des faisceaux balayent les gradins : Parkway Drive apparaît tout en haut, entouré de silhouettes masquées brandissant d’immenses drapeaux. Winston McCall traverse la fosse et tape dans des mains — dont la nôtre.


Une entrée en matière sobre mais magistrale

Les Australiens débutent avec Carrion sur une avancée de scène, sans artifices. Puis au lancement de Glitch, le rideau tombe : feux d’artifice, décors industriels, batterie enfermée dans une cage sphérique, piliers métalliques, flammes omniprésentes.
Des danseurs rejoignent la scène, donnant une dimension presque théâtrale. Sacred, leur dernier single, confirme la puissance du show.


La déferlante scénique

Pour cette tournée anniversaire, Parkway Drive n’oublie pas ses origines. Horizons réveille les fans de la première heure, et la fosse explose. Le mix est parfait : son massif, batterie percutante.
Après un interlude, le groupe enchaîne Cemetery Bloom dans une mise en scène quasi rituelle : jets d’eau tombant du plafond, murs liquides, Winston au centre, avant de partir sur The Void puis Wishing Wells. Un tableau presque cinématographique.


Retour aux sources et communion avec le public

Le groupe délivre ensuite un medley sauvage de Killing With a Smile, leur premier album. Pas d’effets : juste la puissance brute. Les breakdowns old-school s’enchaînent — un vrai bonheur pour les fans historiques.
Puis, surgissant au milieu de la fosse, Winston crée un cercle gigantesque autour de lui sur Idols and Anchors. La folie.
Un trio à cordes adoucit ensuite l’atmosphère pour une version bouleversante de Darker Still. Chant clair un peu fragile, mais l’émotion reste intacte.


Un final apocalyptique

Le groupe termine avec Bottom Feeder avant de quitter la scène. Ben Gordon revient pour un solo dans sa cage tournante. Puis résonnent les premières notes de Crushed : Winston s’élève, flammes, explosions, puissance totale.
Crushed by the fists of God.” Dernier refrain, dernière déflagration. Enfin, Wild Eyes clôture la soirée dans une communion totale. Le public chante. Le groupe salue. Grandiose.


Bilan : une démonstration de force made in Byron Bay

Trois groupes, trois ambiances, une même énergie.
The Amity Affliction a ouvert avec émotion.
Thy Art Is Murder a tout détruit sur son passage.
Et Parkway Drive a confirmé son statut de maître du metalcore.

Entre pyrotechnie, intensité et communion, la Halle Tony Garnier a vécu une soirée dantesque — digne de la légende de Byron Bay.

Total
0
Shares
Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Related Posts