Après les avoir découverts en juillet à Nîmes, en première partie de Zaho de Sagazan, j’avais à cœur de les revoir en
tête d’affiche avec un set prolongé. Première également pour moi au Trianon de Paris, salle absolument magnifique,
bien organisée et au son impeccable.
Body Horror – London Baby !
Une claque post-punk venue de Londres.
Pour la première partie, PAMELA a fait appel aux Londoniens de Body Horror, un groupe que je ne connaissais pas du
tout. Le quatuor entre sur scène alors que le Trianon est encore clairsemé. Dès le premier morceau, on est propulsé au Royaume-Uni
des années 80 : nappes électroniques, guitare dissonante et chant intense rappelant le groupe américain La Dispute.
Le Trianon se réchauffe doucement.
Après quelques minutes, le son est parfait et la salle se remplit. Body Horror propose un set d’une demi-heure punchy,
qui chauffe le public progressivement. Seul petit regret : le bassiste, très bon, reste un peu dans l’ombre du mix. La fin du concert
est folle, et le public est prêt pour la suite.
PAMELA – Une fête aux invités nombreux
Le public en transe dès le premier morceau.
La salle se remplit complètement pendant l’entracte, et PAMELA monte sur scène face à un public bouillant. Les Nantais
attaquent avec Focused, un de mes morceaux préférés. Tout de suite, on sent leur bonheur d’être là pour leur troisième concert
seulement en tête d’affiche. Le son est incroyable, l’ambiance électrisante. On enchaîne avec IDNTKNWYT, clin
d’œil à Zaho de Sagazan (« If Zaho says dance, you dance »).
Une communion parfaite avec la salle.
Simon à la batterie, Sam au chant et Augustin à la basse déroulent les morceaux de LIVE.SHIFT.DREAM., tous repris par le public. Le plancher
souple du Trianon devient un trampoline. Fidèle à la sobriété du post-punk, la scénographie reste simple
mais efficace : le backdrop rouge sur noir fait parfaitement le job. Les interactions avec le public sont drôles et spontanées,
et la communion avec la salle est palpable.
Des invités qui électrisent la scène.
Le rythme retombe légèrement avec Lover’s Potion, pour mieux repartir avec On the Chin. Premier invité : Voyou et
sa trompette. La magie opère. Deux choristes, dont le frère de Simon, rejoignent la scène pour un morceau inédit du prochain album. Le public est ravi.
Le Trianon explose.
Le Trianon s’enflamme sur G.R.E.A.T. : ça chante, ça danse. Simon et Sam profitent d’une pause pour raconter
avec humour l’histoire du groupe. La suite du set ne faiblit pas : reprise de Blur (Boys and Girls), arrivée d’une deuxième
batterie avec Tom Geffray (également musicien de Zaho de Sagazan) pour leur dernier single This is a Song.
Les morceaux sont prolongés avec des outro électro percutantes. Le public ne touche plus le sol lorsque retentit Full Sentimental.
Un final grandiose.
Pour le rappel, le trio revient avec émotion. Une reprise de Perfect Day de Lou Reed précède l’entrée d’ADE
et de Pierre Cheguillaume, figure clé du projet. Pendant dix minutes, le Trianon se remplit de fumée,
les stroboscopes hurlent et les kicks fusent. Un finish exceptionnel.
Un show mémorable.
Une salle parfaite, une première partie excellente et un concert digne des plus grands : PAMELA
a retourné le Trianon et offert une soirée dont on se souviendra longtemps.
Un très grand merci à Romane pour l’accréditation.
