Merci de nous accorder cette entrevue. Pourriez-vous nous présenter le groupe et vous présenter ?
Je m’appelle Ol (Ol Beach), je suis chanteur principal dans le groupe. Nous venons d’un peu partout dans le monde. Notre batteur est Mexicain, il y a aussi des Italiens et des Anglais. C’est un collectif bigarré, mais le monde de la musique ne connaît pas de frontières.
Vous vous connaissez depuis longtemps ? Et comment se sont faites vos rencontres ?
Ça fait un moment, oui. Un peu plus de 7 ans. On traînait tous plus ou moins à Londres, on s’est croisés un peu au hasard.
Vous venez d’horizons, de cultures, de genre musicaux différents. Vous chantez également dans différentes langues notamment sur le titre « New York City ». Est-ce que la diversité est un sujet qui vous tient à cœur ?
Bien sûr. Le monde est bien plus petit que ce que l’on imagine. Nous ne sommes que des êtres humains sur une planète, mais si on regardait au-delà, on relativiserait beaucoup de choses.
Quelles sont vos influences musicales principales ? En écoutant, vos morceaux, on note des influences rock, swagger, comme sur All Or Nothing ou Lone Runner. Il y a également des mélodies très pop comme Paradise. Est-ce que vous êtes en constante évolution concernant votre style ou est-ce que vous avez le sentiment d’être arrivés à votre son, votre genre ? Est-ce que l’exploration musicale continue ?
Nous avons des influences diverses, nos deux guitaristes aiment les riffs et les guitar heroes. J’étais et je suis encore un grand fan de Queen, j’aime la façon dont ils passent d’une chanson heay metal à un balade un peu folle, à l’opéra même. J’ai toujours eu la conviction qu’un groupe ne doit pas être enfermé dans un genre. Il faut expérimenter, jouer, et ne pas poser de limite sur ce plan-là.
La règle n°1, c’est qu’il n’y a pas de règle. Tout commence ici.
Comment décririez-vous votre style musical d’aujourd’hui à quelqu’un qui ne vous connaîtrait pas ?
Et quel(s) morceau(x) lui conseilleriez-vous d’écouter pour vous découvrir ?
On est un groupe rock et pop à la fois. Je recommanderais notre dernier album en totalité, il est assez court et varié. Si je devais choisir un titre : Supersize, ou Diorama.
Votre album Lions est sorti il y a peu. Vous y abordez les thèmes liés au futur, de la force, de la résilience. Pourquoi ces thèmes en particulier ?
L’une des choses les plus difficiles dans cette vie, c’est de rester fort et positif. C’est tout l’enjeu de la condition humaine. Rester authentique, devenir une belle personne. Ces sujets nous concernent tous et toutes. Nous devons accomplir ce voyage, c’est universel.
Comment créez-vous ? D’abord les paroles ? D’abord la musique ?
Cela dépend des chansons en fait. On arrive tous avec des idées, des bouts de quelque chose qu’on travaille en tournant autour, c’est toujours plaisant de travailler ainsi.
Souvent, on se contente idée force, puis les mots en découlent. Il n’y a donc pas de processus unique et systématique, d’ailleurs on s’ennuierait si cela fonctionnait comme cela.
Il y a aussi de nombreux jams qui nous aident à composer. Parfois un petit truc magique en ressort, « Hé, c’était chouette ça ! ». Puis on le développe.
Vous avez tourné en France en mars dernier. Que pensez-vous de l’accueil du public français, en comparaison du publie britannique par exemple, qui est peut-être plus habitué au rock et à l’indie ?
Les Français sont bons ! Je les trouve même plus orientés rock en France qu’en Angleterre en fait. Les Anglais se sont peu à peu éloignés du rock, comme Radiohead. Ce n’est pas mieux ou moins bien, ce sont des cultures différentes tout simplement. Et c’est toujours compliqué de jouer devant un public de compatriotes.
Vraiment ? Pourquoi ?
Parce qu’on a le sentiment d’être jugés. Les Anglais ont la dent dure, ils t’attendent un peu au tournant. C’est intimidant. J’ai l’impression que de voir le public en étant un étranger, ça change un peu la façon dont on perçoit les choses. Mais la tournée ici a été chouette, on a été bien accueillis. On espère revenir dans pas trop longtemps.
Vous jouez ce soir au Café de la Danse, à Paris. Comment vous sentez-vous avant de jouer ? Quelles sont vos routines avant de monter sur scène ?
C’est la première fois que nous jouons à Paris, donc je suis un peu nerveux. Le plus difficile, c’est toujours l’attente avec le show. Tu sais que les gens ont leur place, mais tu ne sais pas s’ils viendront vraiment. Alors on traîne dans les loges, la pression monte. DU coup on boit quelques bières…
Un dernier mot pour nos auditeurs ?
Je vous souhaite un fabuleux été ! Et écoutez notre album ! Venez nous voir en live.
Itw : Sarah Mahouachi
Traduction : Thomas Schibler