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Eurockéennes : samedi 1er juillet 2023

Cette 3ème journée était sans aucun doute la plus attendue des amateurs de musique sur la presqu’île.

Hormis les curieux de voir la prestation du MOF Etchebest à la batterie et les aficionados d’Indochine (beurk), la journée de dimanche n’apporterait rien de bon.

Nous sommes donc arrivés un peu plus tôt encore qu’à l’accoutumée, puisque l’interview des sœurs Rebecca et Megan Lovell était prévue de bonne heure, avant leur show débutant à 17h.

Je ne vous cache pas que j’étais, ainsi que sans doute les participants de Radio Campus Besançon, dans mes petits souliers avant de rencontrer ces jeunes femmes pétries de talent.

À vous dire la vérité, je portais des chaussures de marche, accessoires qui allaient se révéler ô combien indispensables plus tard, mais bon, c’était pour l’image !

Megan et Rebecca sont d’une intelligence folle, d’une classe toute américaine, et nos questions ne semblent pas trop les mettre mal à l’aise. Ouf, nous n’avons pas collectivement été ridicules, et l’interview sera à retrouver prochainement sur le site de la radio.

Le concert démarre pile à l’heure, et deux diablesses sortent de leur boîte. Elles courent partout, chantent et jouent avec une intensité remarquable. On notera toutefois la pique de Rebecca au son trop envahissant venu probablement de la Plage, dont les sonorités électros avec des basses trop volumineuses ont terni la prestation des sœurs installées à Nashville. Pomme aura une remarque assez équivalente alors qu’elle essaiera de faire chanter les Eurocks plus fort que les boums boums sans queue ni tête.

Le concert des Larkin Poe pas tout à fait achevé, il est cependant temps de migrer vers la Grande Scène, sur laquelle Ayron Jones, Matthew Jacquette, Bob Lovelace et Bobby Jimmi vont livrer une prestation de très haute volée. Tout y est, même la pluie s’en mêle. Nervosité des guitares et de la basse, expressivité incroyable du Maître mais également du batteur, les quelques non avertis présents en ont pris plein les oreilles et plein le cœur. Ayron et Matthews s’offrent même une citation de Nirvana à la fin de morceau, comme si la connexion avec Seattle n’avait jamais été rompue.

Le concert s’ouvre sur Boys Of The Puget Sound, puis arrive Emilie (en présence d’une Émilie fan absolue), et figurent aussi sur la setlist de la soirée Filthy, On Two Feet I Stand, Otherside. En clôture du set, Take Me Away dans une version magistrale.

On en ressort ébouriffés et trempés, et cela ne va pas s’arranger car la pluie, la vraie, va faire son apparition et rester sur le site une bonne partie de la soirée.

Direction alors le stand de Radio Campus Besançon pour une interview d’Ayron Jones prévue à 21h.

20h : un type ressemblant à Ayron Jones débarque sous la tente, il pleut des seaux, c’est bien Ayron Jones himself.  Branle-bas de combat, on installe l’artiste comme on peut et on débute sans fioriture l’entretien avec le taulier de la musique venue de Seattle. Comme à son habitude, l’homme est simple, courtois, gentil, et répond à toutes les questions mêmes bizarres qu’on peut lui poser. Là encore, l’entretien sera disponible sur le site de Radio Campus Besançon.

J’ose un plaisir personnel en allant voir Pomme, qui a le don de m’émouvoir à chaque fois et d’apaiser le cœur de vieux grincheux qui bat parfois en moi. J’y retrouve une fidèle auditrice de Sensation Rock et l’une de ses proches. Heureusement, la GreenRoom est couverte, car il continue de pleuvoir sur nos cirés, mais on s’en cogne. Avant le concert de Pomme, je mesure par festivalières interposées l’injustice d’être une femme en festival : entre 20 et 45 minutes d’attente pour des toilettes, ça remet bien des vérités en place, non ? Quel mec accepterait cette situation ?

Pomme, donc, heureuse d’être là (ses premières Eurocks), qui offre une parenthèse enchantée et poétique au milieu de ce vaste champ de verdure devenue boue collante. Elle parvient à nous prendre par la main, et à bien y réfléchir, à nous consoler de quelque chose d’enfoui bien au chaud sous nos vêtements ruisselants.

Je reste sous la GreenRoom et m’étend au sol pour me reposer pendant le concert de Siouxie (que voulez-vous, on ne peut pas tout aimer). Après ces instants reposants pour mes mollets et mes ampoules, direction à nouveau la Grande Scène pour l’un des moments forts du festival (si l’on omet volontairement la prog rap) : Gojira.

Les frangins Duplantier ainsi que Christian et Jean-Michel ont une scénographie hallucinante, doublée évidemment de toute la puissance de leur metal mélodique et mélodieux.

Grosse sensation pour ces Français dont nous pouvons être fiers tant ils représentent ce que nous avons à collectivement offrir de meilleur.

Pour la première fois de votre serviteur en face de ce mastodonte, une grande joie et une certaine impatience à espérer entendre Silvera ne me quitteront que tard dans la nuit. Pour la première fois du festival également, Gojira semble autorisé à un rappel, et finira donc son set avec…..allez, c’était facile : Silvera !

Les Eurocks s’achèvent pour moi, et je suis quelque peu marqué physiquement. Le manque de sommeil et les bobos ne réussissent pas à entamer la bonne humeur qui règne dans la voiture qui nous ramène à bon port. Le seul regret : les odeurs de pied pourris qui flottent dans le véhicule et dont je semble être à l’origine !

A l’année prochaine peut-être, sans doute, si le cœur vous en dit.

Remerciements :

Les Eurockéeennes de Belfort

Sensation Rock au complet

Radio Campus Besançon

Éphélide au complet

Ayron Jones, Larkin Poe

Nico et Bob

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