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The Electrix, Dead Chic, MNNQNS, L’Antonnoir – Besançon (25)

L’été indien se prolonge à Besançon, et outre la douceur ambiante, l’Antonnoir propose ce soir une sorte de mini festival rock assez excitant entre de belles promesses locales et un groupe désormais incontournable de la scène nationale, les MNNQNS.

Il est près de 21 heures lorsque les musiciens de The Electrix montent sur scène. Officiant depuis plus de 15 ans, ses (toujours) jeunes membres déploient un rock aux influences british assumées, tonique ou mélodique : Alright, Do Android Dreams ou Coma sont d’une redoutable efficacité. Deux reprises émaillent ce set : I bet you good on the dancefloor qui amène des déhanchements dans le public et Come Together, revisité et terriblement personnalisé malgré quelques petits moments ponctuels de stress facilement pardonnés. Le groupe a rappelé son attachement à ce lieu, jadis nommé Cousty, où il fit ses premiers pas. A noter un solo de batterie incroyable réalisé à la fin du set, amenant des applaudissements mérités d’autres musiciens, attestant de l’ampleur pris par ce groupe et de leur belle complicité. Alex et ses compagnons pouvaient dès lors après cette belle prestation se détendre dans le public et échanger avec lui en toute convivialité.

 

Le deuxième groupe est un projet du nom de Dead Chic, porté par deux visages bien connus de la scène musicale bisontine : le guitariste Damien Félix (Bigger), la voix d’Andy Balcon (Heymoonshaker) et Rémi Ferbus à la batterie. Dans une ambiance feutrée et intimiste, mais évoquant les grands espaces américains comme une invitation à la liberté, les musiciens délivrent un set abouti et remarquable, avec des titres tels que Balad of another man ou Too Far Gone. La voix rocailleuse et la présence scénique impressionnante d’Andy participent à la qualité de la prestation, qui ravit les fans particulièrement nombreux à ce moment de la soirée. Une prestation rock authentique agrémentée par des musiciens qui ont acquis une solide réputation scénique l’autorisant à se lancer dans dialogue avec le public en français, dont il n’a pas à rougir de la qualité. Un projet vraiment intéressant, que l’on espère pouvoir recroiser prochainement.

 

Il est un peu plus de 23 heures quand la principale tête d’affiche prend possession de ce lieu non sans déposer un matériel impressionnant. Les (grands) gaillards de MNNQNS, au look impeccable, déroulent avec des titres extraits de leur dernier album : Full Circle Back pour débuter, le so british All Jokes Aside ou le remarquable Eyes of God, entrecoupé de morceaux à peine plus anciens, mais ravageurs comme Fall Down ou le redoutable If Only They Could. Les titres s’enchainent, le public danse sans temps mort, mais de légers soucis techniques alternent quelque peu l’interaction. Les musiciens ne se laissent pas intimider : le bassiste se colle juste devant le public et continue à jouer, avant qu’Hugo ne monte sur le bar et confie sa guitare à une jeune femme surprise et un tantinet embarrassée. Le concert se poursuit avec des titres plus exigeants et bruts comme Idle Threat ou Glory Paul pour terminer. Si le public a été moins présent, Antonin avait plus que raison d’inciter les restants à continuer à applaudir le quatuor rouennais que nous avons vraiment beaucoup apprécié. Si nous devions le résumer en un seul mot, ce serait FRMDBL.

Minuit est passé de trente minutes, nous sommes heureux d’avoir assisté à ce joli plateau rock dans ce lieu incontournable depuis 5 ans. Cette soirée prouve que la lutte contre la morosité, l’inflation ou le découragement peut bien être réglée en un quinquennat, rue de Dole.

Julien Lagalice.

Crédits photos : Mickaël Maurice

 

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