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Oscar Lang / Chew The Scenery

Le mouvement bedroom pop a la cote de nos jours, influencé par Youtube et autre Spotify. Il consiste à enregistrer de la musique dans 
sa propre chambre et à la faire diffuser sur les réseaux sociaux ainsi que les diverses plateformes musicales en ligne. Pourquoi parler 
de bedroom pop? Parce qu’Oscar Lang, jeune londonien de 21 ans, est un fervent adepte de cette pratique.

Ce songwriter surdoué, Mozart de la pop so british, s’est rapidement imposé comme l’une des révélations incontournables de ces 
derniers mois.

Certains lui prêtent volontiers des ressemblances vocales avec Liam Gallagher, possible mais le style d’Oscar s’avère totalement 
différent, bien plus posé.

Le britannique s’est déjà fait remarquer par la sortie de quelques EPs et des morceaux tels qu’Antidote To Being Bored ou encore 
Something Has Changed, tous deux hyper entêtants et qui tapent dans l’oreille au premier abord.

Oscar avoue sans ambages s’imprégner des réseaux sociaux, à l’instar de tout jeune adulte de son époque. Il dit même en concevoir 
certaines angoisses qui rendent son sommeil léger et ses nuits agitées de pensées confuses.

Ne manquait plus à Oscar Lang qu’un LP, le voici enfin débarqué, intitulé Chew The Scenery. Un bon mois fut nécessaire à son 
élaboration, enregistré à Liverpool sous la férule de Rich Turvey qui a notamment géré la production de Blossoms et de The Coral, 
c’est dire si Oscar fut entre de bonnes mains et pouvait y aller en confiance.

Le résultat des opérations s’est effectivement révélé probant, Chew The Scenery ayant fait mouche auprès du public britannique.

Chew The Scenery comporte 11 véritables morceaux, si l’on met de côté le très court et insignifiant Intermission ainsi 
qu’Our Feature Presentation, introduction qui ne revêt pas grand intérêt. Deux taches qui pourtant n’entament en rien la qualité 
de ce premier LP qui, en bonne intelligence, mélange les genres.

Oscar est à l’aise dans tous les domaines, évoluant de la synth pop à la britpop. C’est de notoriété publique, dans la musique 
contemporaine, il faut savoir tout faire!

C’est le très new wave 21st Century Hobby qui donne le coup d’envoi officiel de cet album, distillant un fabuleux combat entre 
bons riffs de guitare et boucles synthétiques. Ce n’est pas un hasard si ce morceau fait partie des singles dévoilés par le britannique 
avant que Chew The Scenery ne paraisse.

Parmi les singles figurent également Stuck, bien rock et surpuissant, mais aussi Are You Happy, davantage tourné vers les sonorités 
électro et disco estampillées 80’s, morceaux auxquels il faut ajouter le petit dernier, c’est-à-dire Thank You, hymne pop par excellence.

Avec Chew The Scenery, on va dans toutes les directions, on ne reste pas figés dans un style donné, en témoignent plus encore 
Yeah et Headphones qui se suivent mais ne se ressemblent nullement : le premier est électro tandis que le second est pop de bout 
en bout à l’image d’I Could Swear, Quarter Past Nine ou même Take Time Out truffé de guitare et que l’on ne peut s’empêcher de 
reprendre en chœurs avec Oscar. Take Time Out est entêtante, facile à retenir, de ces morceaux que l’on s’approprie immédiatement 
après une seule écoute.

Chew The Scenery, ce n’est pas que des claviers et de la guitare, c’est aussi du piano avec deux somptueuses ballades ayant pour 
titres Write Me A Letter et surtout Final Call d’une durée de 4 minutes 52.

Sur ces deux compos en duo piano/voix, le chant d’Oscar Lang n’est pas sans nous rappeler celui de Thom York, le leader de 
Radiohead ayant lui aussi prouvé qu’il pouvait réaliser des prouesses avec un unique instrument. Il est des voix qui n’ont pas besoin 
d’orchestre! Final Call, incroyablement planant, pourrait être la conclusion de ce LP mais l’honneur en revient à Thank You, on ne 
criera pas au scandale!


Bilan positif donc pour Oscar Lang et Chew The Scenery qui ont fait bien plus que répondre aux attentes. Il a fallu patienter tant et 
tant pour au final être comblés et charmés par ce songwriter de 21 ans, british jusque dans le sang comme en atteste, du moins 
peut-on le penser, le titre 21st Century Hobby.

Gageons qu’avant la fin de cette année, Chew The Scenery aura atteint les toutes premières places des divers classements d’albums, 
tellement Oscar Lang le mériterait!

Dans cet espoir pour le londonien, il n’appartient qu’à tout un chacun d’écouter ces morceaux sans se lasser, comment le pourrait-on 
d’ailleurs!

Avec Chew The Scenery,  Oscar Lang a frappé un grand coup, plaçant la barre au plus haut. La question est désormais de savoir qui, 
en tant que révélation, osera faire mieux. On aimerait être petite souris pour le deviner.

Cher Oscar, un grand avenir musical t’est promis!

 
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