Logo Sensation Rock

Marilyn Manson, We are chaos.

Le révérend is back mais quell est son nom me direz-vous? Tout simplement Mr. Marilyn Manson, notre ex homme/vampire pathenté. Brian Warner nous livre son onzième album qui se nomme We are chaos, succédant entre autres à Mechanical animals (1998), The pale emperor (2015) et Heaven upside down (2017).
Côté production, exit Tyler Bates qui avait façonné The pale emperor ainsi que Heaven upside down et bonjour Shooter Jennings, chanteur country, qui arrive aux manettes.
Le binôme Warner/Jennings ne date pas d’aujourd’hui car les deux hommes se sont rencontrés il y a deux ans, en premier lieu pour un enregistrement du morceau The end des Doors figurant dans la série The stand. Comme on dit « et plus si affinités », ça a été effectivement le cas puisque, de fil en aiguille, l’idée s’est faite jour selon laquelle Marilyn et Shooter co-produiraient le prochain opus du révérend et c’est ainsi que We are chaos a germé.

We are chaos confirme le changement d’orientation musicale constaté sur The pale emperor et Heaven upside down, à savoir un virage pop à 180°. Toutefois, certains morceaux tendent à montrer que Marilyn Manson n’a pas entièrement tordu le cou aux ambiances hard rock pur et dur. Les dix morceaux qui composent cet opus sont un large échantillon des divers styles mansoniens.
Red black and blue, rappelant le Manson des débuts, ouvre le feu tambour battant. Malgré une intro un peu longuette et digne d’un film d’épouvante, on est rapidement happés par le gros son hard made in Brian Warner comme à son heure de gloire, un rock sans tergiversations ni concessions. De là à en arriver à se scarifier, il y a tout de même un pas de géant !
Avec We are chaos, titre éponyme du disque et premier single qui en est extrait, on retourne aussitôt aux choses plus saines, plus terre à terre. We are chaos, dans un style plus pop, est entêtant et joyeux, on a par réflexe envie de pousser la chansonnette avec le révérend. A noter que le clip de ce morceau est l’œuvre de Matt Mahurin.
On parlait de pas de géant, eh bien il se fait avec l’envoûtant Don’t chase the dead qui est le second single de l’album. Don’t chase the dead fait l’unanimité entre fans et détracteurs de Manson, compo rassembleuse comme l’américain n’en a jamais pondu, bref un vrai tube ! Marilyn fait parler la poudre, tant musicalement que vocalement et prouve qu’il n’est pas tout à fait fini. Le temps des ballades se profile sans qu’on l’ait forcément réclamé.
Paint you with my love et Half-way & one step foreward en sont la preuve vivante, magnifiquement interprétées au piano sur lequel Manson adopte un timbre de voix câlin. Le début de Paint you with my love est marqué par des chœurs aigus. .
Keep my head together, se partageant entre ballade et hard rock, est l’une des compos les plus abouties de ce We are chaos. Tout y est : ambiance tant féerique qu’idyllique, guitares qui crachouillent à souhait et claviers transportant vers des contrées spatiales. Keep my head together, encore une tuerie signée révérend Manson !
Solve coagula démarre lentement mais ce n’était qu’une impression car Marilyn est au zénith de son art, tout comme sur Infinite darkness et Perfume. Le style est rock urgent et rentre-dedans en dépit d’une réelle accessibilité musicale. Brian Warner daigne afficher un visage humain, celui que l’on avait déjà observé sur The pale emperor et Heaven upside down. Broken needle, en conclusion, vient corroborer ces progrès significatifs dans le processus d’humanisation de Manson et achève de nous démontrer, par A plus B, qu’il est un homme comme les autres avec ses forces et ses failles.

We are chaos ne sera pas l’album de l’année mais il aura tout de même le droit de figurer parmi les opus indispensables, ceux que tout un chacun doit posséder dans sa discothèque. We are chaos : l’album qui réconcilie et fait l’unanimité !

 

Note de 7,5 sur 10.

Jean-Christophe Tannieres

Total
0
Shares
Related Posts
Read More

BLACK WOODS, -Wandering-

Autoproduction/2013 Après un EP inaugural confidentiel, le trio bisontin délivre enfin sa première longue production, un condensé de…
Read More

Diiv, Deceiver.

Les new-yorkais de Diiv (plus exactement de Brooklyn), toujours emmenés par leur guitariste et chanteur Zachary Cole Smith,…