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DAWN BROTHERS + DEWOLFF, PETIT BAIN, 17 FEVRIER

Affiche on ne peut plus cohérente en ce lundi soir au Petit Bain puisque l’on découvre en première partie de Dewolff leurs compatriotes de Dawn Brothers qui évoluent dans la même sphère musicale qu’eux.

Auteurs de trois très bons albums, ces bataves offrent en effet un rock roots avec des côtés americana pour bonne mesure. Leur son vintage s’avère très excitant. Comme Dewolff, ils s’autorisent également des embardées vers des choses plus funky. Le groupe prend clairement son pied sur scène. Leur chaleur et leur enthousiasme est on ne peut plus communicatif. Une très bonne entrée en matière.

Le dernier album de Dewolff, “Tascam Tapes” est un excellent disque qui les voit quelque eu s’éloigner du blues. Enregistré sur la route lors de leur précédente tournée, “Tascam Tapes” voit les néerlandais nous offrir un album de soul/funk dont raffolerait Tarantino. On se demande à l’entame du concert si cela va faire sonner le groupe différemment mais dès les premiers titres on est fixé : Dewolff reste un groupe de blues.

Les Hollandais débutent leur set par des titres du nouvel opus : “Made it to 27”, “Nothing’s Changing” qui ont certes toujours une petite coloration soul mais sonnent bien plus blues que sur disque. Les duels orgue/guitare entre Robin Piso et Pablo van De Poel sont superbes. Durant tout le concert, les parties d’orgue seront d’ailleurs splendides. C’est bien simple : on a pas entendu un orgue aussi intéressant dans le rock depuis celui de Manzarek chez les Doors ( groupe qui a d’ailleurs beaucoup inspiré les néerlandais à leurs débuts).

Le combo nous balance ensuite un “Sugar Moon” d’anthologie avec des parties de guitare de Pablo Van de Poel à tomber. Le blues dans ce qu’il a de plus authentique. “Medicine” seul titre de “Strange Fruits and Undiscovered Plants” joué ce soir  nous rappelle fortement le “Since I’ve Been Loving You” du Zep avec ce long blues poignant mélancolique. Nul doute que Pablo a dû beaucoup écouter Jimmy Page plus jeune. Ce côté romantique et mélancolique, on le retrouve dans “Love is such a waste”, titre du dernier album, qui est encore un grand moment avec de très belles parties vocales de Pablo.

“Blood Meridian One and Two”, “Awesomeness of Love” autres titres du dernier disque prouvent que Dewolff ne nous avait pas menti en disant que cette galette restait au fond du blues malgré sa coloration soul/funk. “Satilla No 3” est boogie à souhait.  “Double Crossing Man” de leur précédent album “Thrust”, est repris en choeur par un public extatique. Le déjà classique “Deceit and Woo” est accueilli avec un grand enthousiasme par une foule en liesse.

Le groupe revient pour un rappel de deux titres : l’excellent “It ain’t easy” du dernier album et pour terminer en beauté un très long “Tired of Loving You” de l’album “Roux-Ga-Roux” encore une fois très Led Zep avec ce mariage parfait de l’orgue, plus John Paul Jones que jamais et de la guitare. Un très grand moment.

Dewolff a délivré ce soir là un concert superbe d’autant plus que ce show était le premier de la tournée et que l’on sait que lors d’une première date un groupe est souvent en rodage. Chez eux pas de rodage qui tienne, tout est en place et parfait dès le premier soir.

Et bravo au groupe d’offrir à ses fans un set de pas moins de deux heures. Un groupe qui clairement ne se moque pas de son public.

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